Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 28.11.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 275 fois

DÉPARTEMENT Manifestation dans le calme et la revendication

Ce matin au Département. Dalilah Maibeche, responsable du personnel Sud. Photo : Coralie Mollaret.

Lors du Comité technique, jeudi dernier, les syndicats ont obtenu quelques avancées. Le combat de Sud et de la CGT n'est toutefois pas terminé. 

"Nous voulons peser sur les orientations politiques de notre collectivité", a martelé ce matin, Christophe Jeanjean. Depuis son élection à la tête de la CGT en février, l'agent des routes se dresse comme un véritable opposant à la politique du président Bouad (relire ici). Une politique qui conjugue économies de fonctionnement et investissements, lorsque les syndicalistes exigent, eux, plus de moyens pour le service public.

Réel ou fantoche, le dialogue social est parfois difficile entre les responsables politiques, l'administration et les syndicats. Il y a deux semaines, le DOB a tourné au vinaigre... Après une altercation entre un cégétiste et un élu du groupe d'opposition Le Bon Sens Républicain, le président PS Denis Bouad s'est trouvé dans l'obligation de reporter la séance. Cet incident décrédibilise le combat syndical, qui ne brille déjà pas par sa mobilisation : seulement 6% des agents du Département étaient en grève le 10 novembre. En connaissance de cause, Christophe Jeanjean prend les devants : "Je vous demande de ne pas répondre à n'importe quelle attaque émise par certains élus qui veulent provoquer pour empêcher que la séance se déroule".

Titularisation de 31 CDD

Avant de rejoindre l'auditorium, le responsable syndical annonce quelques avancées obtenues lors du dernier comité technique : 31 CDD (principalement dans le secteur du social) vont être titularisés, au titre de la loi Sauvadet. Datant de 2012, ce texte oblige les collectivités à titulariser les agents en CCD depuis quatre ans. "Cette décision doit être confirmée lors du vote du budget 2017 en décembre", intervient une militante, un brin méfiante. Deuxième annonce : "l'ancienneté des contractuels sera désormais prise en compte dans leur salaire". Une égalité de traitement que saluent les organisations syndicales.

Ces nouvelles n'apaisent pas pour autant leur colère. En 2017, le Département prévoit de supprimer/redéployer 80 à 100 postes. "Vous êtes sur une politique de casse du service public départemental. Depuis quatre ans, c'est 280 postes qui ont été supprimés, je vous laisse imaginer les conditions de travail des agents… Je vous laisse imaginer la qualité du service public !", lancent les syndicalistes qui réclament également "la titularisation des 275 CDD, dont 180 arrivent à terme en février prochain".

"J'ai entendu vos revendications", répond calmement le président socialiste, "je l'ai dit et je le répète : nous regarderons avec attention les 180 CDD qui sont employés dans le social. J'ai demandé au DGS de renouveler ces contrats, dont plusieurs sont en contact avec le public". Face aux attaques syndicales, Denis Bouad précise quelques chiffres, comme les "93 % des 3 200 agents du Département qui ont le statut de fonctionnaires, contre 80% à l'échelle nationale".

À droite, le calme avant la tempête

Dans ces échanges, un élu et pas des moindres ne pipe mot. Impassible jusqu'alors, le président du Bon Sens Républicains Laurent Burgoa replonge le nez dans ses dossiers une fois les interventions terminées. Pourtant, il y a quelques jours, le Nîmois s'est fendu d'un communiqué, exigeant les plus plates excuses du cégétiste qui a dit "ta gueule" à son élu de Villeneuve-lez-Avignon, Jean-Louis Banino.

Ce matin, pas d'excuse, ni de séance levée. Le calme avant la tempête ? Selon nos informations, la droite s'est entretenue avec le président Bouad, lui faisant part de son intention de s'opposer aux 60 000 € de subventions versées prochainement aux unions départementales syndicales au titre de l'année 2017. "Ce n'est pas une position responsable de supprimer ces crédits", indique une source au Département. Comme en 2016, l'enveloppe pourrait de nouveau être rabotée. Les joies de la Majorité relative gardoise…

Coralie Mollaret

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