Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 07.12.2016 - elodie-boschet - 2 min  - vu 483 fois

JUSTICE Un quinquagénaire embrasse une fille de 12 ans : huit mois de prison

Tribunal d'Alès.

José, âgé de 54 ans, vient d'être condamné par le tribunal correctionnel d'Alès pour atteinte sexuelle sur une enfant de 12 ans.

Les bonnes relations de voisinage entre la famille de l’enfant et José ne seront, à partir de ce jour de mars 2015, plus jamais les mêmes. Depuis quelques temps, les parents de l’adolescente remarquent que se noue une relation bizarre entre leur fille et ce voisin. Inquiet, son père décide d’en avoir le cœur net : alors que sa fille part dans les champs voir son cheval et rejoindre le fameux José, il décide de les suivre. Arrivé sur les lieux, le père de famille se décompose : allongés dans l'herbe, sa fille et José s'embrassent…

Malgré l’évidence, le prévenu, agacé, ose encore se poser en victime à la barre du tribunal correctionnel d’Alès. Une posture qu’il gardera tout au long de l’audience.

- On était assis dans le champ et c'est elle qui m'a embrassé ! Elle m'a sauté dessus !, assure-t-il.

- Comment êtes-vous passé de la position assise à couchée ?, interroge la présidente de l’audience Amandine Abegg.

- Je sais pas moi, on s'amusait, on se chamaillait et je me suis couché, répond maladroitement le prévenu.

Si José assure que ce rapprochement était le premier, la version de la jeune fille est complètement différente. Elle avoue avoir des sentiments pour cet homme qui, bien qu’il soit de 40 ans son aîné, entretient l'ambiguïté. La présidente relit les déclarations de l’adolescente (absente à l’audience) devant les enquêteurs : "Il me disait qu'il m'aimait, il m'appelait 'mon petit cœur' ou 'ma chérie'. Il me demandait de supprimer les sms".

- C’était sans aucune arrière-pensée, assure José.

- Vous vous remettez en question, Monsieur ?, demande la juge.

- Ah oui ! Maintenant je ne fais plus confiance aux jeunes filles !, rétorque-t-il, persuadé d'être la cible d'un coup monté.

Pour le substitut du procureur, Nathalie Welte, le prévenu n'est autre qu'un modèle de "lâcheté incarnée". Elle requiert huit mois de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve pendant deux ans, d'une interdiction d'entrer en contact avec la jeune fille et ses parents et une obligation de soins. Une peine suivie par le tribunal.

Elodie Boschet

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