Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.12.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 148 fois

FAIT DU JOUR Syndicats et politiques, dialogue de sourds ?

Photo : droits réservés.

Les dernières semaines ont été émaillées d'incidents entre élus et syndicalistes. Au Département, la droite menace de faire baisser les subventions des unions syndicales du Gard.

Ils ne sont jamais d'accord ou si peu. En cette période de disette budgétaire la tension entre syndicats et responsables politiques monte d'un cran. Le 10 novembre, le "ta gueule" d'un cégétiste à un élu du Département a indigné l'Assemblée. Samedi dernier, une poignée de pompiers estampillée SUD a bousculé la fête de la Saint-Barbe pour exprimer sa colère et ses revendications.

Que ce soit au Département ou au SDIS, le scénario est sensiblement le même pour le secrétaire CGT au Département Christophe Jeanjean : "nous sommes en désaccord avec les choix politiques pris par ces exécutifs". Le manque de dialogue social est également dénoncé par ces deux organismes : "On parle mais on ne nous écoute pas ! Il y en a marre !", s'exaspère le secrétaire départemental SUD, Patrice Cartagena.

A.Pissas : "le centre de secours de Nîmes pose un grave problème"

La colère des pompiers se porte actuellement sur l'accord du 14 octobre, ratifié par la direction du SDIS, le Département et l'ensemble des syndicats. Ledit accord "prévoit la subvention de fonctionnement du Département de 42 M d'€ pour financer les 673 postes de sapeurs-pompiers et stipule le versement d'une subvention de l'ARS pour financer des postes supplémentaires. Or, le protocole d'accord qui sera voté jeudi au Département remet en cause ces termes…", appuie le syndicaliste.

Ces interruptions intempestives aspirent, par leur médiatisation, à accroître la pression sur les exécutifs. Clivantes néanmoins, elles sont à double tranchant. Ce matin en séance publique, plusieurs responsables politiques ont condamné ces agissements. Remonté, le président du SDIS n'a pas mâché ses mots. Qualifiant la scène "d'inadmissible", Alexandre Pissas a affirmé que "le centre de secours de Nîmes posait un grave problème (…) Il y a un travail très précis à faire sur quelques éléments du syndicat SUD". Même Christian Bastid (PCF) a condamné ces "attaques, cette méchanceté et ce mépris", rappelant toutefois, en bon communiste, que "lorsqu'il y a des évènements aussi graves, il faut prendre le temps de s'expliquer".

Menaces sur les subventions aux syndicats

Pour la droite, le temps des explications est révolu. Solidaire de Jean-Louis Banino insulté le 10 novembre, le président Bon Son Républicain Laurent Burgoa assure que "depuis quelques temps dans ce département les syndicats ne respectent plus les élus de la République".

Par conséquent, il a fait part au président Bouad de son intention de s'opposer aux subventions versées prochainement aux syndicats CGT et SUD. Avec l'opposition systèmatique des élus FN sur ces dernières, le rapport pourrait être rejeté. Consciente de cette rencontre et des enjeux, les huit organisations syndicales du Gard (CGT, CFDT, CGT-FO, FSU, Solidaires, UNSA, CFE-CGC et CFTC) se sont mobilisées. Rappelant leur rôle "de représentation des salariés pour défendre leurs intérêts", elles estiment qu'il serait "inacceptable" de ne pas verser ces crédits. 

L'exécutif a néanmoins refusé la demande de la droite d'individualiser les subventions. Si l'opposition rejette ce rapport, l'ensemble des subventions accordée aux huit structures sera supprimée. Un compromis pourra-t-il être trouvé entre Majoirté relative et la droite ? Sur une baisse du montant, probable que oui...

Coralie Mollaret

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