Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 10.01.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 170 fois

JUSTICE Un septuagénaire condamné pour exhibition sexuelle

Tribunal d'Alès. EL/OG

Michel, 77 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel d’Alès pour des faits d’exhibition sexuelle commis l’été dernier à Rogues.

Il fait chaud ce jour d’août 2016. Dans leur maison de vacances de Rogues, Michel et son épouse reçoivent des amis pour partager un café. Parmi eux, Sylvie et Philippe viennent avec leur fille, âgée de quinze ans. Un moment banal, au cours duquel l’adolescente verra des choses qu’elle n’aurait pas dû voir.

Michel, assis à côté de la jeune fille, tire son short sur le côté pour se gratter les parties intimes. D’après l’adolescente, le septuagénaire sort son sexe entièrement pendant cinq longues minutes. Et lorsque Philippe regarde dans sa direction, Michel remonte immédiatement son short. A la barre du tribunal, l’accusé, qui invoque une simple démangeaison, ne voit pas le mal.

- Je n’ai pas voulu choquer cette demoiselle, se défend-il.

- Vous étiez assis à côté d’elle, vous vous doutiez bien qu’elle allait vous voir ?, interroge la présidente Annabelle Ledrapier.

- Elle était à un mètre de moi et je vérifiais qu’elle ne me voyait pas, répond le prévenu.

Déjà condamné en 2007 pour exhibition sexuelle – il s’était masturbé sur la plage à côté d’un adolescent – Michel ne parvient pas à convaincre la présidente. Et encore moins lorsqu’il tente maladroitement de se justifier :

- Cette jeune fille, elle n’était pas là pour m’exciter. Des fois vous savez, il y en a qui peuvent laisser croire des choses mais là ce n’était pas le cas.

- Vous voulez dire que des petites filles cherchent à vous exciter ?, demande Annabelle Ledrapier.

- Non, pas des petites filles mais parfois dans la rue y’a des femmes en mini-jupes, s’embourbe Michel.

Malheureusement pour lui, les conclusions de l’expert psychiatre ne vont pas dans son sens non : Michel est prédisposé à une perversion sexuelle. Nathalie Welte, substitut du procureur, requiert six mois de prison, avec une obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact avec la jeune fille et sa famille. Une peine suivie par la présidente, assortie de 500€ de dommages et intérêts.

Elodie Boschet

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio