Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.02.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 194 fois

AFFAIRE FILLON Les Républicains du Gard gênés aux entournures

En novembre à Nîmes, François Fillon a écrasé son adversaire Alain Juppé avec 72% des voix, lors de la primaire de la droite et du centre.

Les révélations sur l’emploi fictif présumé de Pénélope Fillon ont mis un coup au candidat de la « probité ». En bloc derrière lui, Les Républicains du Gard s’en remettent à la justice.

Malaise chez Les Républicains du Gard. Grand vainqueur de la primaire de la droite et du centre en novembre, la « surprise » Fillon a viré au cauchemar… Les récentes révélations du Canard enchaîné ont sérieusement entaché le candidat de la « probité ». L’hebdomadaire satirique met en doute la réalité du travail de Pénélope Fillon, employée en tant qu’assistance parlementaire par son mari, mais aussi au sein de La Revue des deux mondes, une publication appartenant au milliardaire et ami de François Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière. Quant aux enfants du couple, ils auraient touché, toujours selon le Canard, environ 84 000€ en tant qu'assistants parlementaires. Le 25 janvier, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds public, abus de biens sociaux et recel de ces délits. 

Dans le Gard, Les Républicains ne sont pas franchement à l’aise… « Tout ça ne m’intéresse pas », lance laconiquement Richard Flandin. En campagne pour les Législatives sur la 6ème circonscription, le candidat ne se mouille pas : « moi, je me concentre sur ma campagne. Il y a des responsables départementaux qui sont là pour répondre  ». Pas terrible pour ce Nîmois qui prétend soutenir l’ex-Premier ministre « depuis 92 ». Depuis Bruxelles, là-aussi, on est peu bavard. « M. Proust ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet », relaie son staff. Allons donc…

Finalement, c’est le jeune Julien Plantier qui monte au créneau. Candidat sur la 1ère circonscription et ex-référent de la primaire dans le Gard, l’universitaire développe l’argumentaire méthodique de son parti. D’abord, l’aveu : « la politique n’est, encore une fois, pas vue d’une bonne manière. Nous suivons l’affaire avec beaucoup d’attention. Le mot d’ordre, c’est être derrière notre candidat », affirme-t-il. Sur les réseaux sociaux, certains affichent leur soutien. « François Fillon est le candidat légitime de la droite et du centre… Et c'est un Sarkoziste qui le dit ! Quatre millions d'électeurs t'ont élu lors de la primaire, va jusqu'au bout !!!! On est là », scande Richard Tibérino.

Julien Plantier : « Le pouvoir en place manigance »

Tout en brandissant la présomption d’innocence, Julien Plantier s’interroge : « On est en 2017, ce n’est pas le pur hasard si ces faits, qui datent de 20 ans, lui sont reprochés aujourd’hui ! Le pouvoir en place manigance ». Mais les faits, justement ? « Ce sera à la justice de trancher. Après, je n’ai pas d’œillère, si ces agissements sont vérifiés, qu’il y a un caractère frauduleux, nous devrons trouver une solution ». Quelle solution ? « On ne sait pas, dans le règlement de la primaire, rien n’est prévu pour ça… », reconnaît-il. Mais Laurent Burgoa, qui n'est jamais à court d'idées, imagine qu'en cas de retrait de François Fillon, il serait logique qu'Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy reprennent ce brûlant flambeau. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

 

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