Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 19.06.2021 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 423 fois

NÎMES MÉTROPOLE L'essentiel du conseil communautaire

Avec l’intégration des 12 communes de Leins Gardonnenque, Nîmes Métropole compte désormais 104 élus, issus de 39 communes, regroupant 260 000 habitants. Photo : CM.

Une soixantaine de délibérations était au menu du conseil communautaire, ce lundi. Parmi lesquelles : les groupes politiques, la Saur ou le Contrat de ville. 

La séance publique démarre sur les chapeaux de roues. À la dernière minute, une délibération est retirée de l’ordre du jour par le président UDI, Yvan Lachaud. Elle concerne les 1,9 M d’attribution de compensation versés aux communes de Leins Gardonnenque, fraîchement intégrées à Nîmes Métropole. Derrière ce terme technique, l'Agglo reverse les recettes fiscales aux mairies, après déduction du coût des services qu’elle exerce sur leur périmètre (collecte des déchets, eau, assainissement). Dans cette enveloppe, 750 000 € proviennent du FNGIR (fonds national de garantie individuelle des ressources). Lors du dernier bureau communautaire, les élus auraient convenu de reverser cette somme directement aux communes. Seulement, le document qui atteste de cette modification n’a pas été transmis à l'assemblée… D'où l’agacement de l’UPNM (Union Pour Nîmes Métropole) et le retrait de la délibération. Oups !

Groupe politique : trois élus au lieu de six

La modification du règlement intérieur a suscité quelques commentaires... Auparavant fixé à six, l’exécutif a baissé à trois le nombre d’élus pour constituer un groupe. Une décision prise à la demande des sept élus de gauche, qui ne réussissent toujours pas à s’entendre ! Avoir un groupe représente certains avantages, comme l’expression sur le journal de l’Agglo, ou l’enveloppe servant à rémunérer un collaborateur… Le président du groupe FN Yoann Gillet se « félicite de ce choix » . Il l’avait vainement réclamé après l’abaissement du nombre d’élus à 77. Alors M.Gillet ne se prive pas de tacler : « Quand vos amis de gauche vous le demandent, vous acceptez mais lorsque il s’agit du FN, vous refusez… ». « N’oubliez pas que vous avez perdu un groupe parce que les élus FN de Saint-Gilles ne siègent pas en conseil municipal ! », rétorque Yvan Lachaud. Un partout. Balle au centre. 

Tourisme et « tête-à-queue »

L’embauche d’un chef de projet « promotion touristique » a ravivé les blessures de l'exécutif. Et c’est l'élu de gauche Alain-Fabre-Pujol qui allume la mèche, circonspect à l’idée de ce recrutement : « À quoi servira ce cadre A ? La ville de Nîmes, qui est l’une des principales communes concernées par le développement du tourisme, a réussi son tête-à-queue pour conserver son Office en le transférant à la SPL Agate ». On se souvient à quel point Jean-Paul Fournier avait remué ciel et terre pour conserver son office dans le giron de la mairie. « Votre remarque est excellente », rétorque M.Lachaud, ironique, « ce vont vos amis au gouvernement qui ont eu une gestion compliquée, transférer aux EPCI* la compétence tourisme et revenir en arrière avec la loi Montagne ! ». Jolie pirouette. Si le gouvernement est responsable des textes, ce sont bien ses amis Les Républicains qui ont manipulé l’arsenal législatif pour arriver à leurs fins.

Contrat de Ville, c’est non pour le FN

L’enveloppe des 134 000 € de l’Agglo, pour financer les études de la ville de Nîmes dans le cadre de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) sur les quartiers de Pissevin, Valdegour, Chemin Bas et mas de Mingue, est passée comme une lettre à la poste. Ça n’a pas été le cas des Contrats de ville. Un dispositif qui a pour ambition de compenser les différences entre les quartiers. Le groupe FN a voté contre le dispositif de Saint-Gilles et l’annexe de celui de Nîmes pour la prévention contre la radicalisation. « Ce n’est que du blabla ! Du blabla des collectivités ! », balaie d’un revers de main le président du groupe FN. Le maire FN de Beaucaire Julien Sanchez, qui a finalement signé le contrat de Ville, blablate-t-il aussi ?

La Saur et la gauche tombe d’accord !

Depuis 2011, la société privée gère les réseaux d’eau potable de neuf communes de l’est de Nîmes Métropole. Seulement, il s’avère que le délégataire n'a pas atteint ses objectifs entre 2011 et 2015. Dans ce cas, la DSP (Délégation de Service Public) prévoit une pénalité financière, estimée à 167 000 €. La Saur et Nîmes Métropole ont convenu d’un accord, (qui l'eu cru…)  : « compenser cette pénalité par une somme équivalente en travaux de renouvellement de branchement ».  Révolté, l’élu du Parti de Gauche François Seguy fulmine : « après impôt, le bénéfice de la Saur est de plus de 3 M ! Les travaux dont vous parlez doivent être réalisés aux frais de la Saur ! Cette pénalité n’en est en réalité pas une... ». Même discours du côté d’Alain Fabre-Pujol qui dénonce un tour de « passe-passe ».

À l'instar de toutes les autres, la délibération sur la Saur a été votée à la majorité. Mais celle-ci a eu l'avantage de faire parler la gauche d'une seule voix... 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

*EPCI : Établissement public de coopération intercommunale. 

Coralie Mollaret

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