Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.03.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 334 fois

LÉGISLATIVES 3ème circo : "montrer que l’UDI existe"

La candidate UDI sur la 3e circonscription Patricia Garnero, entourée de son chargé de communication Joris Lemesle et de son directeur de campagne Pierre Gruffaz, mercredi matin à Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Je suis consciente de la difficulté, mais j’espère être élue » : la candidate de l'UDI aux législatives sur la troisième circonscription (Bagnols - Villeneuve) Patricia Garnero veut y croire, même si la campagne s'annonce difficile.

Car pour l’heure, c’est peu dire que les planètes ne sont pas alignées pour voir la centriste de 55 ans, première adjointe de la commune de Saint-Etienne-des-Sorts, succéder à Patrice Prat.

« Je n’ai rien contre Muriel Dherbecourt, mais… »

Déjà, il y a une autre candidate à droite : l’élue de Castillon-du-Gard et conseillère départementale du canton de Redessan Muriel Dherbecourt (LR). Pour l’heure, si les négociations sont toujours en cours entre les Républicains et l’UDI, elles semblent mal parties : « on aurait pu se retirer, mais l’intervention de Julien Plantier à Nîmes qui rediscute l’accord, fait que nous ne pouvons plus accepter que Nîmes fasse sa tambouille », lance le chargé de la communication de la candidate Joris Lemesle, faisant allusion au psychodrame Nîmois opposant les deux partis sur la première circonscription.

« Je ne pense pas me retirer, je n’ai rien contre Muriel Dherbecourt, mais elle siège à Nîmes Métropole (vérification faite, ce n'est pas le cas, ndlr), il faut quelqu’un qui représente le Gard rhodanien », estime Patricia Garnero quand son directeur de campagne Pierre Gruffaz, ancien élu villeneuvois deux fois directeur de campagne de Jean-Marc Roubaud, note que « Bagnols, Roquemaure et Villeneuve représentent 80 % de la population de la circonscription. » Par ailleurs, la candidate peut compter sur des soutiens chez les Républicains, comme celui du président de l’association Droites en Gard rhodanien, le Bagnolais Christian Baume, qui sera le mandataire financier de la candidate.

Reste que si Patricia Garnero a été investie cet été, au niveau national la place au centre a été largement préemptée par le mouvement d’Emmanuel Macron En Marche, qui ambitionne de présenter des candidats dans les 577 circonscriptions du pays. Si on ajoute à cela le Front national, traditionnellement haut sur la circonscription, la candidature UDI ressemble à un témoignage. « Le centre a toujours été assez fort sur le Gard rhodanien, on veut montrer que l’UDI existe, qu’elle est légitime et qu’elle n’est pas un faire valoir des Républicains », lance Joris Lemesle, avant d’arguer du soutien « de gens qui gravitent autour de la CCI du Gard. » Pas sûr que le timing soit très judicieux pour évoquer la pétaudière de la place Montcalm… 

« Ce sera une campagne de terrain »

Question programme, si la candidate centriste reconnaît que le travail n’est pas achevé, on a déjà quelques grandes lignes : « le développement économique du Gard rhodanien, avec notamment le port de l’Ardoise, le développement du tourisme, qui a un gros potentiel sur notre territoire, tout comme l’agriculture et la viticulture. » « Ce sera une campagne de terrain, de vérité, simple, souriante », abonde son chargé de com’, avant que la candidate ne précise qu’elle essaiera « de rencontrer tous les maires de la circonscription. »

Et comme décidément rien n’est simple, Patricia Garnero répétait encore hier matin, avant que la décision de son parti de suspendre sa participation à la campagne du candidat LR ne soit connue, qu’elle a participé aux primaires de la droite et du centre et qu’elle soutient François Fillon, empêtré dans une affaire judiciaire qui empoisonne sa campagne. De là à empoisonner la sienne, il y a un pas que Patricia Garnero ne franchira pas : « en ce moment, je suis contente d’être au centre. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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