PRÉSIDENTIELLE Philippe Poutou en campagne à Alès
Philippe Poutou, candidat investi par le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour l'élection présidentielle, était en campagne à Alès ce vendredi. Il a parcouru la ville avant un meeting, en fin de journée, au quartier de Tamaris.
L'ouvrier de 49 ans, déjà candidat à l'élection présidentielle en 2012 (il avait récolté 1,15% des voix), connaissait Alès. Connu pour ses batailles syndicales, il était venu il y a plusieurs années lors du conflit à Call Expert. "J'étais aussi allé à Haribo à Uzès", souligne-t-il. Ce vendredi, c'est pour faire campagne qu'il a fait le déplacement en terre alésienne. Arrivé dans la matinée, il a rencontré plusieurs acteurs associatifs des quartiers des Cévennes et des Prés-Saint-Jean. Ensuite, les pompiers de Bessèges, qui rencontrent actuellement des difficultés, sont venus lui parler de leur situation. A midi, Philippe Poutou et ses militants ont déjeuné à la cantine solidaire de Rochebelle, avant d'enchaîner par la visite du centre-ville et des rencontres avec les commerçants, l'après-midi.
"Nous n'avons pas ressenti d'agressivité, au pire des cas, c'était du désintérêt", observe le militant Guy Dejean. Un désintérêt qui s'explique, selon Philippe Poutou, par les "affaires Fillon-Le Pen-Macron qui aggravent l’écœurement des Français". Malgré un climat de campagne "délétère", doublé d'une course au parrainage difficile (le candidat a seulement 36 soutiens officiels sur les 500 obligatoires), le leader du NPA ne se résigne pas et croit aux grands piliers de son programme. Un programme qui s'articule notamment autour de la réponse au chômage à travers "l'interdiction des licenciements, la réduction du temps du travail, le retour à la retraite à 60 ans". Il veut "stopper les milliards d'euros donnés au patronat à travers le CICE" et se servir de cet argent "pour créer de l'emploi".
Philippe Pouton prône également un Smic à 1700€ net, défend "un monopole public bancaire sous contrôle des salariés". Enfin, l'ouvrier se dit "pour l'accueil des migrants" : "on veut un monde ou les frontières sont ouvertes", clame-t-il haut et fort. "On nous dit que ce sont des mesures utopiques, mais le progrès social, avant qu'il n'est lieu, a toujours été considéré comme utopiste", commente-t-il. Maintenant, c'est les électeurs qu'il faut convaincre.
Élodie Boschet
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