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Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 31.03.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 348 fois

NÎMES MÉTROPOLE Leins-Gardonnenque veut sa tirelire

Le Conseil d'Agglomération avait inscrit 96 points à l'ordre du jour (Photo : Philippe Gavillet dePeney/Objectif Gard)

Lundi 27 mars, c'est un ordre du jour particulièrement prolifique qu'a égrainé le Conseil communautaire de Nîmes métropole. Des 96 questions inscrites au rôle, finalement, peu ont suscité de réactions et la séance s'est déroulée dans un calme relatif, seulement entrecoupé des interventions vociférantes des représentants du F.N. Engloutie le 1er janvier dernier par l'ogre nîmois, la communauté de communes de feu Leins Gardonnenque, vit depuis, aux dires de ses édiles, une lente agonie économique...

Inscrite en début de séance, la décision modificative de l'exercice budgétaire 2017 découlant de l'intégration à Nîmes Métropole des 12 communes de  l’ancienne Communauté de Communes Leins Gardonnenque a donné lieu à plusieurs échanges (courtois mais déterminés) entre le président Yvan Lachaud et les conseillers d'opposition. Les élus de la défunte intercommunalité sont montés au créneau pour remettre au centre des débats l'épineux sujet du montant provisoire des attributions de compensation.

Des compensations notoirement insuffisantes à l'analyse de Bernard Clément, le maire Communiste de Domessargues. "L'ensemble de nos communes se trouve confronté à une situation financière catastrophique. Tous les services mis en place dans le domaine de l'Enfance et de l'Éducation depuis 2004 sont mis en péril et, avec eux, les salariés", relevait-il en préambule. Avant d'enchaîner : "On nous demande d'entériner un montant d'attribution de compensation qui a varié pour la 3e fois négativement ! S'il était adopté, il entraînerait la mort de nos communes (...)". Le même de réclamer que soient pris en compte les résultats de l'étude menée par le cabinet d'expertise comptable et d'audit, Ernst & Young qui, selon lui, "était conforme à la volonté exprimée par délibération conjointe de nos deux collectivités".

Un vibrant plaidoyer qui ne trouvait pas d'écho auprès de la majorité des quatre-vingt-huit conseillers présents. Délibération adoptée en dépit de l'abstention de Mesdames Dumas, Bernie-Boissard et de M. Fabre-Pujol, et des votes ''contre'' exprimés par Mesdames Doyen, Gardet, De-Vido et Fayet, et de Messieurs Gillet, Jacob, Gelly, Seguy, Bastid et Clément.

Souhaitant commenter  les raisons du vote d'opposition du groupe F.N., Yoann Gillet s'est attiré la foudre du president Lachaud. Il se voyait couper le sifflet, ou plutôt le micro après s'être aventuré sur le terrain de la propagande prosélyte dans l'assemblée en évoquant qu'il "comprenait pourquoi les Français voteraient en masse pour Marine Le Pen en mai prochain". Un cri du cœur qui s’étouffait dans un tollé quasi général...

Quatre-vingt-huit des cent quatre conseillers ont assisté au Conseil (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Le reste  en bref

Robert Alagna ne fait pas l'unanimité :  Parrain et tête de gondole de la première édition du festival ''Clé de Sol en Costières'' programmé le 24 juillet prochain au château du Campuget, le ténor franco-sicilien n'a pas fait l'unanimité dans l'assemblée communautaire. Plus que le montant de son cachet (60 000 euros, NDR), c'est l'annonce des tarifs des places mises en vente (120 euros en Carré d'or VIP, 70 euros en Carré d'or, 50 euros en 1ere catégorie et 30 euros en 2e catégorie et tribune) pour venir l'entendre chanter dans les vignes qui a valu indirectement son premier bémol à l'artiste lyrique. Un couac qui restera lettre morte en dépit de l'abstention de trente-deux conseillers, pour une grande majorité issus des rangs des élus Nîmois. Délibération adoptée et la subvention de 25 000 euros qui va avec...

Des Moloks à Générac : Engagé dans un processus de renouvellement de son parc de poubelles, la Commune de Générac va se doter de 4 containers enterrés de grande capacité. Montant de la subvention : 22.000 euros hors taxe. N'allez pas penser pour autant qu'à Générac on jette l'argent à la poubelle...

L'accord de la discorde : Méditerranéen s'il en est, l'accord-cadre de coopération signé entre la Communauté d'Agglomération de Nîmes Métropole, la Communauté d'Agglomération du Bassin de Thau, la Communauté Alès Agglomération et Montpellier Méditerranée Métropole n'a pas manqué de faire des vagues. Et il a fallu au rapporteur faire preuve de pédagogie appliquée pour faire passer la pilule en douceur. Élaboré en vue de concurrencer la mégapole toulousaine en matière économique, d’attractivité du territoire, de technologies nouvelles, de tourisme ou de design, dans le même temps que de tenter d'attirer des investisseurs, cet accord est décrit comme "essentiel" pour ces aires urbaines qui concentrent plus d’un million d’habitants sur un territoire de moins de 100 kilomètres.

Un point de vue pas vraiment partagé par Sylvette Fayet. L'élue communiste regrette vivement qu'on déshabille Paul pour habiller Jacques en installant sur le territoire une nouvelle mégapole qui ne dit pas son nom.  Tout en oubliant de concentrer les efforts de développement structurels sur le Triangle d'or (Nîmes, Arles et Avignon)... Écoutée mais pas entendue : décision adoptée. Et tant mieux pour le port de Sète...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

 

Philippe Gavillet de Peney

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