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Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 18.04.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 301 fois

FERIA D'ARLES Les centaures s'activent en piste

Leonardo Hernandez (Photo Anthony Maurin).

Dernière journée de la Feria de Pâques à Arles. Matinée équestre avec la corrida de rejon de Fermin Bohorquez pour Joao Moura II (oreille et salut), Leonardo Hernandez II (2 oreilles et oreille) et la Nîmoise Lea Vicens (salut et applaudissements mesurés).

Une fois n'est vraiment pas coutume, le soleil était la meilleure surprise de la feria pascale. Dernier jour du cycle arlésien et 2/3 d'arène pour la traditionnelle corrida de rejon.

Joao Moura (Photo Anthony Maurin).

Le Portugais Joao Moura II, qui a survécu à un terrible accident de camion (contenant ses chevaux) à l'automne dernier, revient fort. Très habile avec ses montures et ayant probablement le meilleur toro de la matinée face à lui, un oreille sera décernée à Moura. Une lidia claire, traditionnelle et enjouée, aucune faute ni aucune touchette, bref, une excellente entame.

Joao Moura (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, le Portugais saluera mais pâtira de l'inconstance de son adversaire. Après des débuts poussifs et peu inspirés, le centaure y mettra volontiers du coeur en fin de combat. Une faena plus colorée mais qui n'a été visible que trop tardivement.

Leonardo Hernandez (Photo Anthony Maurin).

Voilà une opposition parfaite. Celle de Leonardo Hernandez et du deuxième toro de la matinée. Une sincère alchimie sans fausse note ni vulgarité. Le toreo du natif de Badajoz n'est que pure merveille. Volupté à tous les étages, dressage quasi téléguidé et terrains convoités optimisés. Deux oreilles qui lancent la course et qui font plaisir.

Leonardo Hernandez (Photo Anthony Maurin).

Leonardo Hernandez ne s'arrêtera pas en si bon chemin. La Grande Porte lui était déjà ouverte mais le rejoneador poussera le vice et coupera une troisième oreille à l'issue de son second duel. Pourtant, les choses n'ont pas été simples... Le cavalier s'est même retrouvé à terre et dans une dangereuse posture (ainsi que sa monture) mais plus de peur que de mal (idem pour la monture qui est repartie sans égratignure aucune)! Piqué, l'Espagnol met les bouchées doubles et repart au combat en démontrant toute sa sérénité aux banderilles et son savoir-faire à la mort.

Lea Vicens (Photo Anthony Maurin).

Passons maintenant à la régionale de l'étape, la Nîmoise Lea Vicens. Dans le top 10 des rejoneadors en vue, la Gardoise est la seule femme. 2016 a été une année quasi parfaite et Lea a pu triompher dans les arènes les plus importantes. Mais 2017 ne commence pas bien... Le cheval star de Lea est mort. Pris par une crise de colique, il a été opéré à Aix-en-Provence dimanche soir. Ne sachant pas encore le sort de son fidèle destrier, la cavalière ne devait pas être au top de sa forme au paseo matinal. De plus, son premier Bohorquez sera un un flacon de nitroglycérine instable. Lea Vicens essaiera, tentera mais ne trouvera pas le bouchon. Un peu lointaine, sa tauromachie n'a pas su impliquer les étagères. Salut au tiers.

Lea Vicens (Photo Anthony Maurin).

Plus à son aise lors de son ultime défi, la Nîmoise qui fait un peu partie de l'illustre famille Peralta prendra du plaisir à toréer de manière sobre et dans les bons terrains. Applaudissements mesurés d'une arène qui apprécie la jeune fille et qui aimerait la voir dans de meilleures conditions.

Pour finir, petit détail manquant qui n'en est pas un! La présidence a tout simplement dû oublier à quoi servent les clarines... Surtout pour déterminer le début du dernier acte, le troisième tiers. Pourtant, c'est à partir de ces sonneries métalliques que l'on décompte les 12 minutes maximales d'une faena.

Anthony Maurin

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