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Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 18.04.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 441 fois

PRÉSIDENTIELLE La parole aux Gardois ...

Enseignante, Anne-Pierre Van Rensbergen-Doucey souhaiterait que les moyens pécuniaires et pédagogiques affectés aux zones d'éducation prioritaire soient maintenus (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

À l'approche de l'élection présidentielle, Objectif Gard a donné la parole aux acteurs de la société civile. Nous leur avons posé deux questions : quelles sont les difficultés que rencontre votre profession ? Qu'attendez-vous du prochain gouvernement ?

Professeure des écoles depuis l'année 2 000, à 49 ans, Anne-Pierre Van Rensbergen-Doucey a tout d'abord travaillé 10 ans dans le domaine de l'Industrie avant d'embrasser la carrière d'enseignante. Affectée à ses débuts en zone rurale dans son département de naissance du Jura, elle exerce aujourd'hui à Nîmes depuis bientôt 2 ans. Après une première expérience gardoise d'un an où elle a partagé son temps entre Nîmes et Beaucaire, elle enseigne désormais dans une école située en zone d'éducation prioritaire Rep + (réseaux d'éducation prioritaire), dans le quartier du Mas de Mingue de Nîmes.

"Le fait d'avoir exercé un autre métier pendant de nombreuses années avant de passer le concours de professeur des écoles me permet d'avoir vraiment du recul par rapport à ma profession, de bien en mesurer les avantages et les difficultés et de l'exercer toujours avec beaucoup de plaisir", détaille la pédagogue. "J'ai bien conscience que c'est une grande chance... Même si ce n'est pas rose tous les jours !"

Pour l'enseignante, ''l'éducation et la formation des jeunes a toujours été au cœur des débats politiques mais il me semble que peu de candidats ont une réelle connaissance des difficultés que les enseignants, les élèves et leur famille rencontrent. Le gouvernement actuel a tenté de prendre la mesure de ces problèmes et a investit beaucoup de moyens humain et financiers en zone d'éducation prioritaire."

Il lui apparaît maintenant que "les effets positifs se font déjà sentir. Les équipes d'enseignants que je rencontre s'investissent énormément et le fait de pouvoir travailler en petits groupes avec leurs élèves, notamment dans les classes de CP et CE1 pour l'apprentissage de la lecture, est extrêmement positif."

Pas forcément adepte de la réforme à tout prix, la mère de famille de quatre enfants prône plutôt la stabilité : "Aujourd'hui, je pense qu'il serait catastrophique que le futur gouvernement s'attache à démanteler ce qui a été mis en place au profit d'une nouvelle réforme... Au contraire, à mon sens, la deuxième étape indispensable à l'amélioration des apprentissages et de la politique scolaire en général serait pour moi d'étendre ce dispositif d'aide et d'appui pédagogique aux élèves de toutes les écoles de France."

Propos recueillis par Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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