Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.05.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 1360 fois

BAGNOLS Au P’tit Bonheur : "J’Veux du Soleil a été une grande chance"

Jamel Laroussi, leader du groupe Au P'tit Bonheur (DR)

Le groupe auteur de la chanson culte J’Veux du Soleil sera en concert ce vendredi 5 mai à la Moba de Bagnols.

Pour autant, Au P’tit Bonheur ne se résume pas à une seule et unique chanson, si culte soit-elle. Au delà de l’accordéon et des mélodies entrainantes, les textes écrits par le leader du groupe à la voix éraillée si reconnaissable, Jamel Laroussi, sont à la fois chaleureux et poétiques, comme une réponse au cynisme et à l’intolérance qui ravagent notre époque.

Avant de monter sur scène avec les frères multi-instrumentistes Lionel et David Maulus vendredi soir à Bagnols, Jamel Laroussi a pris le temps de répondre à quelques questions.

Objectif Gard : vous avez démarré par un énorme tube, J'Veux du Soleil, il y a 25 ans. Que s’est-il passé depuis ?

Jamel Laroussi : Depuis ce premier 45 tours en 1992, j’ai fait cinq albums et j’ai toujours poursuivi dans la musique.

Votre dernier album, La Saison des Grandes Chaleurs, date de 2012. Cette tournée en annonce-t-elle un nouveau ?

Pour l’instant non…

Alors c’est une tournée pour le plaisir ?

C’est toujours le plaisir avant tout, le plaisir de faire de la musique, d’écrire et de faire passer aux gens. J’Veux du Soleil a beaucoup aidé, elle tourne toujours et a pu me permettre de continuer à faire de la musique. Alors je prends mon temps, chaque album est une belle aventure.

Vous évoquiez J’Veux du Soleil, qui est une chanson culte maintenant.

C’est une carte de visite. Chacun a son étiquette, c’est la mienne, je n’y peux rien. Je pense que cette chanson touche à la nostalgie, les gens veulent retrouver des airs sur lesquels ils ont vécu, sur lesquels ils ont collé un bout de vie. Personne, et moi le premier, ne pouvait se douter que 25 ans après cette chanson serait encore diffusée. Cette chanson a été une grande chance.

L’accordéon, c’est une signature ?

Pour moi il représente pas mal de choses, des souvenirs d’enfance. Quand j’étais gamin, un accordéoniste venait jouer dans notre cité, et on mettait des pièces dans des bouts de papier qu’on lui jetait par les fenêtres. Il y avait dans tout ça un joyeux cafard qui m’a marqué. Après, il n’y a pas d’accordéon sur tous les titres mais ça reste un souvenir de gamin avec les musiciens du bal.

Vos textes sont moins légers qu’ils en ont l’air. Vous considérez-vous comme un chanteur engagé ?

Toutes les chansons qu’on va jouer vendredi parlent de la vie en général. Je crois qu’une chanson peut faire beaucoup, elle peut transformer les mentalités, raconter quelque chose mais toujours avec une légèreté, de textes très simples. Pour moi une chanson a une raison sociale, elle est pleine d’opinions, et c’est aux gens de les entendre. Après, je ne suis pas un leader syndical, je suis un artiste de variétés qui essaie de raconter des choses, par exemple Un Beau Dimanche raconte l’histoire de gens qui traversent la Méditerranée quasiment à la nage. Une chanson doit rester dans le ton de la légèreté mais sans être bouffonne, elle doit rester simple et digne. Moi, j’ai envie de faire valser, d’entendre le public chanter, de partager un bon moment avec les gens.

Au P’tit Bonheur + Gueules d’Aminche, ce vendredi 5 mai à 20 heures à la Moba, zone de Berret à Bagnols. Tarifs : 12 euros en prévente, 15 euros sur place. Plus d’infos ici.

Propos recueillis par Thierry Allard

Thierry Allard

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