Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.05.2017 - veronique-palomar - 3 min  - vu 192 fois

MERCREDI PRÉSIDENTIELLE Paroles d'électeurs…

Liva, (à droite), place l'écologie au centre de ses préoccupations politiques (Photo Philippe Gavillet de Peney)

À quatre jours du second tour de l'élection présidentielle, Objectif Gard interroge les électeurs sur leurs intentions de vote. Morceaux choisis…

Comme d'habitude, il y a ceux qui témoignent à visage découvert, ceux qui refusent de nous parler, "parce qu'ils en ont marre", ceux qui préfèrent témoigner sous couvert d'anonymat. Une chose est sûre, tous ou presque ont l'intention de participer au vote.

Liva 46 ans ancien légionnaire, aujourd'hui technicien vétérinaire : "au premier tour j'ai voté blanc…"

"Depuis le début, j'ai une sensibilité écologique. Pour ma petite et le monde que je vais lui laisser. Je me suis intéressé aux programmes des candidats. Le seul qui m'a paru convaincant sur le sujet est Mélenchon. Mais j'ai voté blanc. J'attendais le second tour. Maintenant je ne sais pas quoi faire. Ces cinq dernières années, j'ai trop payé d'impôts alors je ne veux pas remettre ça avec Macron. Marine Le Pen ne me fait pas peur mais elle ne me convainc pas. Alors j'hésite à voter blanc. Je vais regarder le débat télévisé de ce soir. Après j'aviserai."

Photo Philippe Gavillet de Peney

Patrick Camplan, 65 ans,  retraité : "Les thèses du Front National me révulsent profondément…"

"Je vais voter pour le seul candidat pro-européen de ce second tour, Emmanuel Macron. Qu'il me plaise ou non ! Les attitudes et les thèses que prône le FN me révulsent profondément. J'ai fait du prosélytisme autour de moi en ce sens, une forme d'éducation ! . Je n'ose même pas penser que le Front National se retrouve à gouverner notre pays. Ce n'est pas l'image que j'ai de la France. Pour moi, la thèse du "on a tout essayé, on peut essayer ça" ne me convient pas. Ça me paraît exagéré !"

Photo Philippe Gavillet de Peney

Daniel Just, 56 ans, coordinateur municipal : " Tout le monde à peur ! Peur de quoi ?…"

"Dimanche je voterai Marine Le Pen. Pour moi, c'est la seule qui incarne le changement. On a tout essayé : la Droite, la Gauche et rien n'a changé. On descend toujours (sic). Si elle est élue on en a pour cinq ans. Si ça ne marche pas, au moins on aura essayé.  Tout le monde à peur ! Peur de quoi ?"

Renaud, 48 ans, commerçant : "Les abstentionnistes de Gauche me font peur"

"Je voterai contre Marine Le Pen. Si Macron passe on verra. De toute façon, on n'a pas le choix. J'ai peur, je me suis retrouvé l'autre soir avec une vingtaine d'amis de Gauche. Nous n'étions que cinq à être sûr d'aller voter. Les autres parlaient tous d'abstention. Normalement, Macron devrait passer mais je suis quand même inquiet quand j'entends tous ces gens de Gauche qui ne veulent pas aller voter. On n'a pas le choix, il faut y aller !"

Photo Philippe Gavillet de Peney

Margaret, retraitée : "J'en fais des cauchemars"

"Mon mari est français et je suis aussi française depuis mon mariage, en 1968. Donc je vote en France. Au premier tour j'ai voté Macron. Je suis née au Cap, en Afrique du Sud, et je suis horrifiée de penser que les Français pourraient faire la même erreur que les Sud Africains quand ils ont opté pour un régime ségrégationniste et isolationniste. J'en fais des cauchemars. J'ai beaucoup de craintes sur l'issue de cette élection. Je regrette la position prise par Jean-Luc Mélenchon qui ne donne pas de consigne de vote à ses électeurs en faveur de Macron. Vivement dimanche !"

Photo Philippe Gavillet de Peney

Marlène, 22 ans, artiste : "C'est un peu le non choix !"

"Le non choix c'est Macron. À vingt ans, on ne peut pas voter Marine Le Pen. Les jeunes sont plus qu'informés. On ouvre nos téléphones et on voit tout ce qui se passe. Je garde dans mes amis Facebook une personne qui vote Front National, pour voir un peu comment s'organise leur propagande. Je suis fille d'un député suppléant PS (Parti Socialiste). Pour moi Marine Le Pen, c'est juste impossible ! J'espère que les Français ne sont pas aussi bêtes que les Américains. En France, on schématise :  la Droite c'est la liberté, la Gauche c'est l'égalité. Moi je pense qu'on ne peut pas être libre si on ne peut pas être égaux. Les abstentionnistes, je comprends mais je ne cautionne pas. Si Marine Le Pen passe, on prendra sur nous pendant cinq ans."

Propos recueillis par

Véronique  Palomar & Philippe Gavillet de Peney.

Véronique Palomar

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