Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.05.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 292 fois

ALÈS La grogne des chauffeurs de Keolis

Photo archive RM/OG

Depuis jeudi 11 mai, 15 chauffeurs sur 19 sont en grève sur le réseau de transport alésien NTecC*, exploité par Keolis. Le mouvement devrait durer au moins jusqu’au 25 mai.

Ils avaient tiré la sonnette d’alarme en décembre dernier. Déjà, les chauffeurs de bus dénonçaient de mauvaises conditions de travail, au point d’engager une action prud’homale. Aujourd’hui, leurs revendications sont les mêmes. « Les temps de pause et la modulation du temps de travail ne sont pas respectés. Nous remarquons aussi qu’il y a de fortes inégalités de salaires entre les agents Keolis de Nîmes et ceux d’Alès. Ils sont à 32h, nous à 35h, et gagnent de 200 à 600 euros de plus que nous », déplore le chauffeur et délégué CGT Abdelakim Cherifi. Autres requêtes : une prime de caisse et un panier repas pour ceux qui effectuent le service du matin (6h-13h30), « comme l’exige la convention collective ».

Depuis le début de la grève, les négociations avec la direction semblent houleuses. « C’est les montagnes russes. Notre patron peut être à l’écoute, dans la proposition, puis revirer de bord le lendemain », indique Abdelakim Cherifi. Interrogé par nos soins, Hugues Le Boulaire assure « respecter la réglementation en vigueur », mais se dit prêt « à travailler sur un réaménagement des temps de pause qui correspondent plus aux besoins physiologiques des chauffeurs ». Quant aux différences entre les agents nîmois et alésiens de Keolis, le directeur est beaucoup plus ferme. « Ce sont deux sociétés distinctes avec un environnement et des fonctionnements différents. Ce qui est valable chez eux n’est pas forcément transposable à Alès ». Même fermeté pour le panier repas, « valable seulement si l’agent termine à 14h », précise le directeur. « Or, ce n’est pas le cas chez nous ». Enfin, concernant la prime de caisse, Hugues Le Boulaire dit attendre « des éléments d’informations complémentaires ». Les chauffeurs, de leurs côtés, sont bien décidés à ne rien lâcher et à intensifier le mouvement si nécessaire.

 *NTecC : nouveau transport en commun cévenol

Elodie Boschet

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