Le 25ème composteur collectif de l’agglo du Gard rhodanien a été inauguré ce samedi matin à Lirac.

Installé chemin Chantegrillet, dans le centre du village, il va permettre à tous les liracois de fabriquer et de récupérer du compost.

C’est gratuit

« On donne un bio-seau de dix litres en contrepartie de la signature d’une charte, ce qui nous permet un suivi du nombre de participants », explique la chargée de mission compostage à l’agglo du Gard Rhodanien Frédérique Colomines. Les seaux sont gratuits, et sont à retirer en mairie. Ils permettent d’emmener ses déchets compostables dans les bacs prévus à cet effet, fabriqués par une association d’insertion basée à la Grand’Combe.

Pour veiller sur le composteur collectif, deux référents ont été formés : « ils vont passer au moins une fois par semaine pour remuer, rajouter du broyat, arroser et surtout faire le transfert lorsque le bac est plein et quand le compost arrive à maturité », poursuit la chargée de mission. C’est uniquement à ce moment que le compost ainsi créé sera redistribué — gratuitement bien sûr — aux habitants qui y ont contribué, et qui pourront l’utiliser pour nourrir leurs plantes.

Plusieurs tonnes de déchets transformées en compost

« Des composteurs, on en installe dans les villages, mais aussi dans les villes, près des immeubles, et il y en a même un à la caserne de gendarmerie de Bagnols », se félicite le vice-président de l’agglo du Gard Rhodanien délégué au traitement des déchets Michel Coullomb. « Le but est qu’il y en ait un dans chaque commune, et de continuer à en installer en pied d’immeuble », note Frédérique Colomines.

C’est que l’enjeu est de taille, comme l’a rappelé le vice-président : « une famille moyenne produit entre 80 et 100 kilos de déchets ménagers par an. » Sur une agglo de 70 000 habitants, ça fait quelques tonnes. « Et ici, à Lirac, si vingt familles participent, ça fait deux tonnes de déchets », calcule le vice-président. Autant de déchets qui n’auront pas à être traités.

« Ce composteur s’inscrit dans une politique plus générale » a tant à lui souligné le maire de Lirac Stéphane Cardènes. Et le maire de mettre en avant le fait que sa commune avait obtenu le label Terre saine en abandonnant les produits phytosanitaires, la création d’une aire de lavage des machines à vendanger à la déchetterie ou encore un projet photovoltaïque, avant de saluer l’arrivée de ce composteur collectif comme « un effort collectif pour le bien de tous. »

Et aussi :

Quels déchets pour le compost ? : pour fabriquer un compost de qualité, il faut respecter non pas une recette, mais quelques petites consignes. D’abord, on peut y jeter les épluchures, les restes de fruits ou de légumes crus ou cuits, le thé, café et les filtres ou encore les coquilles d’oeufs broyées. D’une manière générale, il faut penser à couper les gros déchets en morceaux. En revanche, il ne faut pas mettre au compost des herbes ou encore des tontes de pelouse, mais aussi les viandes, les poissons, les restes alimentaires, les produits chimiques, les films plastiques, les cendres, les mégots, les excréments d’animaux, les gros végétaux, la terre et les gravats. Pour tout savoir, sachez que la prochaine formation de référents compostophiles se tiendra le 23 juin à la déchetterie de Saint-Nazaire à partir de 9 heures. Elle est gratuite et ouverte à tous.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com