Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 24.05.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 269 fois

LÉGISLATIVES La socialiste Françoise Dumas se met en marche

Jeudi soir, au milieu des ses partisans, composés de militants du PS et d'En Marche... (Photo : Coralie Mollaret)

Investie par La République En Marche, la socialiste qui avait refusé de soutenir Benoît Hamon à la Présidentielle a lancé sa campagne sur la 1e circonscription. 

C’est à nouveau à l’Atria, que la socialiste a donné rendez-vous à ses partisans. Il y a cinq mois, la députée sortante y prononçait ses voeux. Des voeux, au lendemain de la victoire de Benoît Hamon à la Primaire de gauche. Une mauvaise « surprise » pour Françoise Dumas. S’ils appartiennent au même parti politique, les deux socialistes ne sont pas sur la même ligne. À l'Assemblée, la « réformiste » a voté des deux mains la loi Macron avant de soutenir le texte de la ministre du Travail, Myriam El Khomri.

Une politique basée sur la libéralisation de l'économie, âprement dénoncée par les députés frondeurs du PS. « C’était parfois à la limite du dégoût… », se remémore Françoise Dumas, « quand on était en réunion de groupe, les trois quarts des députés se mettaient d'accord sur les projets. À l'issue, la minorité se pressait d'aller voir la presse ! Au final, on ne retenait que le négatif.»

Alors, après la primaire, la députée se voyait mal « soutenir sur les marchés le programme d'un candidat qui allait à l'encontre de ce que j'avais fait au gouvernement». Par « conviction » pour ses soutiens, par « opportunisme » pour ses détracteurs, Françoise Dumas s'est mise en marche avec Emmanuel Macron.

À la pêche aux voix, la Nîmoise sait plutôt bien mener sa barque... 

Il y a encore quelques semaines, sa réélection semblait compromise. La désaffection de l'opinion pour le gouvernement allait de facto impacter les députés de la majorité. Et au niveau local, beaucoup gardent encore en mémoire l'échec des Municipales de 2014. « Mais Françoise est une femme tenace », confie sa mère, Arlette.

La sortante a décroché l’investiture La République en marche, faisant partie du club très fermé « des 17 députés PS sortants en qui Emmanuel Macron a placé sa confiance. » Elle bénéficie désormais de la dynamique électorale que confère l'étiquette présidentielle. Sur la circonscription, Emmanuel Macron a recueilli 56,77% au second tour de la Présidentielle. Et si Françoise Dumas est privée de son investiture PS, la candidate n'a pas d'adversaire socialiste face à elle... Ce qui accroît ses chances de l'emporter.

« J’ai changé de parti, mais pas de ligne politique »

La campagne de Françoise Dumas est pilotée par deux directeurs : Laurent Mespoulet, membre de La République en marche et, Nadia Goudard, « une amie » et adhérente du PS. La militante a fait campagne pour Benoît Hamon, « même si je ne me retrouvais pas dans toutes ses propositions. Beaucoup de socialistes attendent le congrès du PS pour se positionner. Le parti adoptera-t-il une ligne réformiste, comme il l'a toujours fait ? Ou une ligne plus radicale ? », s'interroge-t-elle.

Françoise Dumas est loin de ces considérations : « J’ai changé de parti, mais pas de ligne politique. » Le divorce est visiblement consommé : « Emmanuel Macron ouvre des espaces politiques nouveaux, basés sur la recherche de l’intérêt général. J'ai très envie de participer à cette aventure.» Le gouvernement d’Edouard Philippe, composé de ses ministres de droite, n'a pas remis en cause son jugement. Bien au contraire : « Il nous faut prendre le positif partout pour avancer… » L'avenir le dira. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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