Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.06.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 494 fois

LÉGISLATIVES Dans le Gard, le défi des Insoumis

Yannick Battefort, Lucie Rousselou, Karine Voinchet, Guillaume Roiron, Geneviève Sabathé et Danielle Floutier... Les candidats de FI ont reçu la visite de la co-secrétaire national du Parti de Gauche  (Photo : droits réservés).

Arrivés second à la Présidentielle, les mélenchonistes transformeront-ils cet essai aux Législatives, ce dimanche ? C’est ce qu’espère la co-secrétaire du Parti de Gauche, Martine Billard, en visite dans le Gard.

Nouvelle élection, nouveau défi pour les Insoumis. À la veille du premier tour, la co-secrétaire du Parti de Gauche a fait étape à Nîmes, pour soutenir ses six candidats. Le Gard, un département « porteur d’espoir » pour l’état-major de FI (France Insoumise). Au premier tour de la Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est arrivé second avec 21,6 % des voix, contre 29,3 % pour Marine Le Pen. Alors, Martine Billard y croit : « il faut que nos candidats réussissent à se hisser au second tour. C’est possible, notamment sur la 5e circonscription où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête, le 23 avril, avec 26,55% des voix ».

Leur tâche n’est pas facile. Les conditions de la Présidentielle ne sont pas les mêmes que celles des Législatives. D’abord, au niveau de l’abstention des électeurs. Pour se qualifier au second tour, les candidats doivent obligatoirement réaliser 12,5% des inscrits. Or, « on sait qu’aux Législatives la participation a tendance a baissé. Ce sont les classes populaires qui ne vont pas voter… Celles qui ont plutôt tendance à voter pour nous », analyse la responsable nationale.

Ensuite, les candidatures à gauche ont poussé comme des champignons ! Ce phénomène émiette l’électorat et diminuent les chances de la gauche radicale d’être au second tour... En mal d'accord avec FI, les candidats communistes comptent bien prouver que leur implantation sur le territoire et l'expérience de leurs élus n'est pas négligeable. En réponse, Martine Billard l’assure : « l’étiquette compte plus que la personnalité ». Et de défendre ses candidats qui « mènent un vrai travail de terrain », même si « les médias nous ignorent souvent », condamne pour sa part, Karine Voichet, candidate sur la 6e circonscription.

« Les débats de fond ne sont pas abordés », déplore Martine Billard

Dernier paramètre et pas des moindres : les enjeux de ces Législatives. À l’Elysée, Emmanuel Macron est un peu le chef d’orchestre de la campagne. Il donne le tempo (ou non) des débats. « Les débats de fond ne sont pas abordés », dénonce Martine Billard, opposée, par exemple, à la hausse de la CSG. Promesse de campagne du candidat Macron, elle servira à compenser la baisse des charges salariales et patronales. « Cela signifie surtout que la CSG des retraites et des pensions d’invalidité va augmenter ! ».

La colère des mélenchonistes est d'autant plus forte sur la future réforme du code du travail. Elle ne sera connue, dans le détail, qu’après les Législatives... Mercredi, Libération s’est procuré des documents du ministère du Travail, datés du 31 mai. Des documents qui contiennent des pistes de travail (assouplissement des conditions de licenciement ; recours plus souple au CDD, notamment sur le motif du recours, le nombre de renouvellement…) sur lesquelles les services doivent plancher. « Ça annonce une casse du code du travail à un niveau jamais égalé ! Il est vital de ne pas donner de majorité à Emmanuel Macron », persiste et signe Martine Billard.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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