Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 11.06.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 161 fois

LÉGISLATIVES À Saint-Gilles, « il y a encore un peu d’espoir »

Ce dimanche, douze candidats s'affrontent dans la Camargue gardoise, sur la deuxième circonscription. (Photo : Coralie Mollaret).

Un mois après la Présidentielle, les électeurs sont appelés à désigner leurs députés. Si la participation est toujours plus faible aux Législatives, les Saint-Gillois mobilisés le sont par « conviction. »

Saint-Gilles, rue Gambetta. Cet après-midi, l’artère principale de la plus grande commune de la 2e circonscription ne manque pas d’animation. Mais celle-ci n’émane pas des bureaux de vote… Non. C’est le café de la gare qui fait hurler sa sono, au grand bonheur des festaïres, levant généreusement le coude. À la mi-journée, la salle Cazelles est quasi déserte : « Sur les 976 inscrits, seulement 310 ont voté pour l'instant », relève le président du bureau. Quelques mètres plus loin, à la Maison du tourisme, la participation est tout aussi maigre : 33%.

Des enjeux difficiles à cerner

Les Législatives mobilisent moins que la Présidentielle. En 2012 à Saint-Gilles, le taux d’abstention entre les deux scrutins à été multiplié par quatre. Il y a un mois, plus de 70% des électeurs ont placé Marine Le Pen en tête du scrutin présidentiel. Ce dimanche, la participation devrait être plus faible... Eloïse souligne la complexité du choix qui lui est présenté : « C’est pas évident de faire un choix entre tous les candidats ! »

Sur la 2e circonscription, ils sont une douzaine à briguer un siège à l’Assemblée nationale. Les enjeux du scrutin sont aussi difficiles à cerner : « en fait, on élit une personne en fonction du territoire, d'une circonscription... Mais elle a moins de pouvoir qu’un maire ou qu’un conseiller départemental au niveau local... On a du mal à comprendre ! »

Faire entendre sa voix 

« En tous cas, moi j’ai voulu faire entendre ma voix », poursuit la trentenaire, assez préoccupée par l'avenir de la planète en matière d'écologie. « Maintenant, ce que j’attends de mon futur député, c’est qu’il soit présent à l’Assemblée nationale et qu’il vote les lois en fonction de ce qu’il a dit pendant sa campagne » Comme Éloïse, Yvonne et son mari ont, eux-aussi, tenu à « donner notre avis » : « on arrive en catastrophe de Lunel… On s'est pressé. »

Les deux quinquagénaires sont désabusés par la classe politique. Pour autant, Yvonne a « encore un peu d’espoir, même s’il s’est amoindri avec le temps… On pense à nos enfants, à nos petits-enfants. On veut que ça change ! ». Son mari, lui, espère, avec son vote, « déstabiliser un peu l’Assemblée où siège depuis 200 ans certains députés ! ». Ce Saint-Gillois le reconnaît : il vote d'abord en fonction de l'étiquette politique, faisant moins attention à la personnalité du candidat.  

Ce n'est pas le cas de Gérard qui, lui, choisit d'abord « une personnalité » : « La personne que j’ai choisie connaît le territoire, ses élus et ses enjeux. Elle pourra faire des choses pour tous les habitants, sans distinction ». La priorité de cet électeur ? « Les jeunes ! À Saint-Gilles, ils traînent… Il faudrait construire des salles, des terrains de sport pour les occuper. » Si ces Saint-Gillois n’ont pas voté pour le/la même candidat(e), ils revendiquent tous : « On a donné notre avis. Ceux qui ne votent pas, ne pourront pas râler après ! » Eux, si. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Lire aussi : PRÉSIDENTIELLE À Saint-Gilles, le dilemme de la droite républicaine

Coralie Mollaret

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