Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 12.06.2017 - veronique-palomar - 3 min  - vu 218 fois

FAIT DU JOUR L'élection de tous les records et des recours possibles…

Dimanche, Nîmes aussi déserte que les bureaux de vote … Photo Anthony Maurin).

Un premier tour des Législatives qui restera marqué par la démobilisation record des électeurs, la vague En Marche! qui devient le premier parti du Gard, et réalisera probablement un grand chelem, record tenu par le Parti Socialiste en 2012. À noter aussi le recul du Front national et l'incertitude qui plane quant à des recours possibles de certains candidats suite à une mauvaise distribution de la propagande électorale.

Un électorat très peu mobilisé

Si au plan national on constate une forte abstention (un électeur sur deux n'est pas allé voter), dans le Gard, on bat des records avec un taux d'abstentionnistes qui varie entre 48 et 53%. Tout au long de la journée, nos équipes sur le terrain ont recueilli les réactions des non-votants. Il en ressort une forte responsabilité du soleil, qui lui était au rendez-vous, mais pas seulement. Certains se disent "lassés" par un jeu politique confus, une médiatisation à outrance et des enjeux plutôt flous. On peut en conclure que les candidats en lice pour le deuxième tour auront fort à faire pour mobiliser les électeurs qui ne se sont pas rendus aux urnes ce dimanche. Pour peu qu'il fasse un temps de rêve …

La vague En Marche

Au regard des résultats du premier tour, on peut d'ores et déjà affirmer que le parti La République en Marche!, derrière Emmanuel Macron, est le premier du département avec une avance notable dans toutes les circonscriptions sauf la 2ème où Gilbert Collard (Front national) fait de la résistance face à Marie Sara, en la devançant de 48 voix. Néanmoins, si on se penche sur les résultats, le report des voix est loin de jouer en faveur du candidat FN, ce qui met ce dernier en grand danger au second tour. Partout on assiste à des duels FN /REM. À noter qu'il n'y aura aucune triangulaire dans le département au second tour. Et l'on peut d'ores et déjà affirmer que le parti la République en Marche! est bien le premier du département. Un vague énorme qui a aspiré des voix à droite comme à gauche.

Évictions brutales des sortants Verdier et Cavard 

Le député sortant écologiste Christophe Cavard aura bien involontairement créé la sensation de ce premier tour des législatives dans la 6e circonscription gardoise, en dépit d'un bilan que d'aucuns considéraient plutôt positif. Victime du tsunami ''La République En Marche !'' . Il arrive au... 5e rang, derrière les candidats LREM (La République en marche!), Front National, France Insoumise et Les Républicains avec 8,8% des voix. Christophe Cavard a appelé ses électeurs à se ranger aux côtés de Philippe Berta le candidat REM pour le second tour.

Fabrice Verdier lui non plus ne prendra pas part au second tour, avec un score décevant de 16,51%. Le socialiste soutient désormais "sans ambigüité", Annie Chapelier REM, qui fait la course en tête avec 24,41% devant la frontiste Brigitte Roullaud (21,44%). Une victime de la vague République en Marche! et des mauvais score observés depuis la Présidentielle par le parti socialiste. Une sanction très politique de l'électorat de la 4ème circonscription.

L’accident industriel de la droite, qualifiée nulle part, et celui du PS, plus prévisible

Sur l'ensemble du département, porté par la dynamique nationale, En Marche! a phagocyté les électorats de la gauche, mais aussi et surtout de la droite, pour qui le résultat de ce premier tour est un véritable accident industriel. Preuve en est le résultat à Villeneuve, véritable bastion de la droite, où Anthony Cellier réunit 41,9 % des suffrages, loin devant Muriel Dherbecourt (17,63 %), qui termine tout de même deuxième. Le Parti Socialiste, quant à lui, a souffert de la perte de candidats ralliés à REM ainsi que de l'aspiration des voix de gauche par la République en Marche!  À noter aussi partout un net recul du FN qui se retrouve challenger dans tous les duels du second tour, sauf dans la seconde circonscription d'une très courte tête.

L’incertitude due aux recours possibles à venir

Des défaillances dans la distribution de la propagande électorale a conduit certains candidats à déclarer vouloir déposer des recours devant le Conseil constitutionnel. Cette situation pourrait entraîner une annulation pure et simple des votes. Dans nos colonnes samedi dernier, Didier Lauga, Préfet du Gard confirmait que ce recours était dans le cas présent à la fois légal et recevable. Reste à savoir si dans la 3e circonscription, concernée par le problème, Muriel Dherbecourt (LR - UDI), Geneviève Sabathé (la France Insoumise) et Alexandre Pissas (divers gauche), useront de ce recours comme ils ont affirmé en avoir l'intention. Dans ce cas, les électeurs de la troisième circonscription pourraient retourner aux urnes pour un second premier tour.

Pour tout savoir votre circonscription :  première, deuxième, troisième , quatrième, cinquième  et sixième circonscription.

Véronique Palomar

avec le précieux concours

de Thierry Allard

et

de l'ensemble de la rédaction sur le terrain

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