Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 12.06.2017 - abdel-samari - 2 min  - vu 320 fois

LUNDI SANTÉ Le CHU de Nîmes labellisé Centre national de référence (CNR) pour la brucellose

Le Centre Hospitalier Universitaire de Carémeau à Nîmes (Photo CHU). - Nardini Laurent

Le service de Microbiologie du CHU Nîmes vient d'être labellisé Centre national de référence-Laboratoire expert pour la brucellose.

La brucellose est une maladie transmissible de l’animal à l’homme, causée par différentes espèces d’une bactérie : Brucella. Cette pathologie, mondialement répandue, demeure endémique dans plusieurs pays méditerranéens, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Amérique centrale et du Sud. Expert dans l’analyse de cette bactérie, le service de Microbiologie du CHU de Nîmes vient d’être labellisé Centre national de référence (CNR)-Laboratoire expert.

La brucellose est devenue rare dans les pays ayant instauré une politique d’éradication de la maladie chez les bovidés. En France, une quarantaine de cas sont déclarés chaque année. Ils sont majoritairement dus à la bactérie Brucella melitensis et sont isolés chez des patients revenant de pays endémiques pour la bactérie ou de contaminations de personnels de laboratoire.

Les  manifestations cliniques de la brucellose sont variables et souvent non spécifiques, simulant des maladies infectieuses et non infectieuses. La brucellose se manifeste essentiellement par la fièvre de Malte lors de sa phase aiguë. Des atteintes ostéo-articulaires sont majoritairement observées lors de complications localisées. La brucellose humaine est rarement mortelle mais la bactérie représente une arme potentielle de bioterrorisme. Ainsi, la brucellose, même si elle est devenue rare, ne doit pas être négligée. Son traitement doit associer deux antibiotiques actifs pendant une période minimale de six semaines.

Pour le CHU de Nîmes, les enjeux en tant que Centre national de référence (CNR)-Laboratoire expert sont multiples. En effet, elle apporte une expertise microbiologique notamment à travers le développement de nouvelles techniques de diagnostiques de la maladie. Le CNR collabore à la surveillance épidémiologie, en lien avec Santé publique France (établissement public centralisant les données épidémiologiques, sous tutelle du ministère de la Santé), mais donne également l’alerte en signalant à Santé publique France tout événement inhabituel, tel que l’augmentation du nombre de cas ou l’introduction de souches habituellement non présentes en France. En collaboration avec le Laboratoire national de référence (LNR) à Maison-Alfort, qui est également laboratoire européen de référence de la brucellose animale, le CNR coordonne ainsi la surveillance et le contrôle de la brucellose humaine et animale. Enfin, le CNR contribue aux travaux du réseau national des laboratoires Biotox (le guide biotoxicologique pour les médecins du travail) en participant à la collection nationale de souches des agents de la menace pour la biodéfense.

La labellisation CNR-Laboratoire expert du laboratoire de Microbiologie a été accueillie avec fierté et satisfaction « C’est une belle reconnaissance du travail accompli depuis de très nombreuses années sur cette bactérie dans notre laboratoire de recherche Inserm » déclare le Pr Jean-Philippe Lavigne, chef du service de Microbiologie du CHU de Nîmes. « Cela donne une lisibilité nationale et internationale à tout le travail fondamental entrepris » souligne le Dr David O’Callaghan, Directeur de recherche à l’Inserm U1047 à Nîmes et co-responsable du CNR.

Abdel Samari

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