Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 08.07.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 198 fois

INTERVIEW Philippe Pécout : « Le Gard doit avoir sa propre marque »

Le maire de Laudun et conseiller général Philippe Pécout (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

Vice-président en charge du Tourisme, le conseiller départemental du canton de Roquemaure doit élaborer d'ici décembre le schéma départemental du Tourisme.

Objectif Gard : En quoi consiste votre nouvelle mission ?

Philippe Pécout : Le développement touristique est une compétence partagée par la Région, le Département et les Agglomérations. Le Gard s'occupe déjà du tourisme, mais jusque-là, il n'avait pas de budget propre. Les actions pour la promotion du territoire sont menées par différents services : sports, routes… Cet été avec le Président Bouad, nous allons rencontrer les différents acteurs touristiques pour préparer les Assises du tourisme, qui auront lieu en septembre.

Dans quel but ?

Ces Assises comporteront trois grands rendez-vous. Ils nous permettront ensuite, d'écrire le schéma touristique du Gard. Ce sera un plan pour développer l'attractivité du Gard jusqu'en 2021. Celui-ci s'inscrira dans les grandes orientations, édictées par la Région, qui a élaboré son propre schéma.

Quelles sont les grandes orientations régionales ?

La Région a raisonné sur ses treize départements. Par exemple sur les grands sites d'Occitanie, une grande campagne télévisuelle est en préparation pour les valoriser en France et à l'étranger. Ce qui est intéressant, c'est la mise en réseau des grands sites. Aujourd'hui, chacun faisait un peu sa propre communication. Du Cirque de Gavarnie au Pont-du-Gard en passant par la cathédrale d'Albie, les sites du Gard bénéficieront d'une communication régionale à l'échelle nationale et internationale. Certes, tous nos sites ne seront pas identifiés, seulement les grands comme le Cirque de Navacelles, le Pont du Gard ou encore les remparts d'Aigues-Mortes.

Dans ce cadre, quelle pourrait être l'action du Département ?

Au niveau de la communication, il faut que l'on soit en appui. Nous devons trouver des nouveaux moyens pour faire parler de nous. On a l'idée de développer une marque qui soit très spécifique au Gard. On ne va pas seulement valoriser des produits de bouche, on va valoriser des savoirs-faire, comme la céramique de Saint-Quentin, les vases d'Anduze. Ce sont des choses qui ne se font qu'ici !

Cette marque serait le pendant de Sud de France, pour le Gard ?

Oui, quelque part.

Quels sont les autres axes de développement touristiques de l'Occitanie ?

Nous devons avoir un soutien fort en direction des filières d'hébergement. Il manque des hôtels, des établissements de capacité suffisante pour recevoir des groupes. C'est le cas autour du Pont-du-Gard : les visiteurs repartent sur Nîmes ou Avignon parce qu'ils n'ont pas de possibilité de logement sur place. On a beaucoup de gîtes, de petits hôtels, de chambre d'hôtes, mais nous n'avons pas ce type d'équipement pour les personnes âgées ou les groupes de touristes étrangers.

Quelle solution pouvez-vous apporter ?

Bien sûr, ce n'est pas au Département de construire des établissements hôteliers. En revanche, nous devons être force de proposition avec les communes pour trouver des terrains avant d'aller chercher des porteurs de projets.   

Dans le Gard, beaucoup d'acteurs s'occupent du tourisme : communauté de communes, mairies, associations de professionnels… Les fédérer est un chantier compliqué. 

Sans doute. Seulement, il faut une entité qui chapeaute tout ça. C'est la lisibilité de notre offre qui nous permettra de vendre la destination Gard. Alors, il y en a peut-être des structures qui doivent disparaître à terme… Mais il faut le faire intelligemment. Aujourd'hui, tout le monde ne peut pas vivre avec des subventions publiques. Nous devons arriver à concentrer les missions. C'est un chantier qui demandera du temps. Pour ça, j'ai une profonde capacité d'écoute et je suis très patient.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Lire aussi : FAIT DU JOUR Le Gard veut mettre le tourisme en bouteille

 

Coralie Mollaret

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