Les temps d’activités périscolaires ont vécu : comme Villeneuve, Rochefort ou Laudun-l’Ardoise, Pont-Saint-Esprit va demander au Directeur académique des services de l’Education nationale de revenir en arrière, vers la semaine de quatre jours, et ce dès la rentrée prochaine.

Et si Pont n’est ni la seule, ni la première à enclencher le processus permis par le tardif décret gouvernemental du… 27 juin dernier, cet abandon acté jeudi soir en conseil municipal, est symbolique.

« Il en est ainsi, voilà »

La ville avait en effet mis en place les nouveaux rythmes scolaires avant même qu’ils soient obligatoires, et revendiquait des taux de fréquentation élevés. Las, la commune a fait un sondage auprès des parents d’élèves, qui se sont prononcés à 64,2 % en faveur d’un retour à la semaine de quatre jours, et les conseils d’école ont eux aussi émis un avis favorable à ce retour. La mairie n’a donc d’autre choix que de suivre, et visiblement pas de gaieté de coeur.

Une fois n’est pas coutume, c’est un élu de la majorité, en l’occurence le communiste Cyril Benoit, qui est intervenu après la lecture de la délibération. Après avoir félicité les agents et les animateurs pour la qualité de leur travail sur les NAP, il a estimé que « cette annonce aurait été mieux amenée à la rentrée 2017, elle aurait pu laisser le temps d’aboutir à une solution plus adaptée. » Le maire Roger Castillon ne dit pas autre chose : « ça ne va pas être simple, y compris pour l’organisation du personnel municipal, mais il en est ainsi, voilà. »

L’opposition, représentée par les seuls Carine Fournier et Gérard Guillen, ne pipera mot. L’adjoint au sport Jean-Noël Francisci indiquera, comme pour consoler ses confrères et consoeurs, que la municipalité « travaille sur une école municipale des sports qui pourra peut-être occuper les enfants et les initier au sport le mercredi matin et pendant les vacances scolaires. » Reste qu’on sent le dépit chez le maire, qui conclura l’échange en rappelant que « les NAP étaient très appréciés, mais chacun prend ses responsabilités. »

La délibération sera votée avec deux abstentions, venues de la majorité.

Et aussi :

On échange ? : le conseil municipal a voté à l’unanimité l’échange de plusieurs biens entre la commune de Habitat du Gard. Ainsi, le bailleur social du Département récupèrera, dès que la nouvelle caserne de pompiers sera construite, le terrain de l’ancienne pour y bâtir des logements sociaux. En échange, la mairie récupère trois maisons, l’ancien musée Lisleroy, qui accueille la Maison des patrimoines, et surtout le terrain du Champ de Mars. Ça vaut ? Pas tout à fait, puisque la mairie devra verser une soulte de 232 800 euros à Habitat du Gard. L’échange n’en reste pas moins « très intéressant pour Pont-St-Esprit », estimera le maire, qui compte intégrer les trois maisons dans le projet de réhabilitation du centre ancien, et lancer l’orientation d’aménagement et de programmation du Champ de Mars, prévue dans le Plan local d’urbanisme.

On récupère : le conseil municipal a voté à l’unanimité la rétrocession de la Chapelle des Pénitents à la commune. Un bâtiment tombé dans le giron de l’agglo depuis dix ans, à l’époque où elle avait encore la compétence culture. La ville récupère donc l’équipement contre 700 000 euros, soit le montant restant dû du prêt contacté par l’agglo pour rénover la chapelle. Restera maintenant à y proposer une programmation culturelle digne des lieux. Un groupe de travail a été mis sur pied en ce sens.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com