En attendant le bilan de cette saison estivale 2017, il est de bon ton de répéter une énième fois que le tourisme est la première ressource économique du Gard.

Notre département est relativement pauvre et a du mal à être "économiquement" viable. Désindustrialisé depuis quelques décennies (sauf pour le Gard Rhodanien qui tire son épingle du jeu), sans trop de professions à haut niveau d'étude et avec des taux de chômage et de dépenses sociales conséquents, l'agriculture tient la route mais n'est pas suffisante. C'est bel et bien le tourisme qui nous permet de sortir la tête de l'eau. Avec plus de 750000 habitants, le Gard compte 353 communes et s'étale sur près de 6000 km². Une bonne dizaine de produits du terroir certifiés d'appellation protégée, une diversité de paysages que l'on ne retrouve qu'en Corse, une histoire vieille et passionnante, un patrimoine bâti exceptionnel, une position stratégique au coeur de l'arc méditerranéen et un réseau de transport efficace, font du Gard un département béni des dieux du tourisme.

Avec 550 monuments classés ou inscrits au titre des monuments historiques, les Grands Sites que sont le cirque de Navacelle, la Camargue gardoise et les Gorges du Gardon avec le Pont-du-Gard (classé à l'UNESCO) laissent la part belle aux visiteurs. En parlant d'UNESCO, l'inscription de Nîmes ne saurait tarder (entre le 10 et le 15 juillet prochain) mais le Gard compte déjà trois sites classés au patrimoine mondial. Le Pont-du-Gard donc, l'abbatiale de Saint-Gilles qui connaît de grands travaux de restauration et les causses cévenols pour leur paysage culturel et l'agro-pastoralisme que l'on y pratique depuis des siècles.

Sites et monuments gardois accueillent plus de quatre millions de visiteurs chaque année. Les plus importants sont le Pont-du-Gard à Vers, les Arènes de Nîmes, le Seaquarium au Grau-du-Roi et le Musée du Bonbon Haribo à Uzès. Evidemment et même si commerçants et autorités tentent de prolonger les ailes de saison, les mois les plus touristiques sont sans nul doute juillet et août. Un quart des visiteurs qui dorment sur le territoire gardois sont Belges ou Luxembourgeois. Viennent ensuite les Suisses, les Hollandais (qui sont aussi ceux qui campent le plus), les Allemands, les Britanniques et les Espagnols qui ne représentent que 7% des touristes gardois. Tout cela génère des millions d'euros, faciles à capter.

Les coins les plus recherchés par les touristes sont l'Uzège et le Pont-du-Gard, Nîmes, bien sûr, mais aussi la Camargue gardoise et les environs d'Anduze, de Barjac et de Villeneuve-les-Avignon. En tout, ce sont près de 5000 entreprises qui sont spécialisées dans le tourisme. Ces sociétés emploient environ 10000 Gardoises et Gardois!