Ils avaient pensé à tout ou presque. Quatre copains d'une vingtaine d'années originaires de Saint-Quentin-la-Poterie, Nicolas, Maxime, Quentin et Kévin ont implanté une culture de cannabis très élaborée au beau milieu d'un champ de tournesol de Saint-Siffret. Seulement, le terrain en question appartient à un agriculteur qui découvre la culture illicite. Pour le reste, les amis n'ont rien négligé : ils ont planté 300 pieds de cannabis, tous les 50 centimètres, avec une irrigation au goutte à goutte grâce à un moteur pour pomper l'eau dans l'Alzon. Pour l'électricité, ils se sont branchés de manière illégale sur un mazet voisin. Pour de meilleures récoles, ils se faisaient livrer des fertilisants auprès d'un spécialiste espagnol. Bref, l'affaire aurait dû rapporter gros si l'agriculteur n'avait pas été parler de sa découverte aux gendarmes d'Uzès.

Au vu de l'importance de la culture, pensant avoir affaire à de gros bonnets, les enquêteurs vont surveiller la plantation et les quatre copains pendant des mois. Mais hormis une importante production et consommation, l'enquête ne parviendra pas à établir un quelconque trafic. Les quatre amis sont donc jugés devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour la détention d'herbe. Quand le président Jean-Pierre Bandiera demande comment leur est venue une telle idée, ils répondent d'une même voix :

-           On a pris la décision tous ensemble.

Nicolas précise :

-           On aime bien fumer donc pour ne pas payer on a fait ça.

Le tribunal sera plus indulgent que le ministère public qui demandait de la prison ferme pour deux des accusés. Les quatre copains sont ressortis libres du palais de justice avec des peines de 12 mois avec sursis pour Nicolas et Maxime, 6 mois avec sursis pour Kévin et 3 mois pour Quentin.

Tony Duret

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