Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 28.09.2017 - anthony-maurin - 4 min  - vu 198 fois

GARD L'AOC Costières dresse le bilan de son année 2017

Image d'illustration de vignes. Crédit photo : Pixabay

Des vignes à perte de vue, le Gard est un département agricole mais aussi viticole (photo Anthony Maurin).

L'AOC Costières de Nîmes vise l'excellence depuis quelques années et semble être sur la bonne voie. Le millésime 2017 ne sera pas quantitatif mais sera à coup sûr d'une extrême qualité. Même à l'export, Nîmes se met à titiller les plus grandes appellations.

Pour Bernard Angelras, Président de l'AOC Costières de Nîmes, "Le millésime 2017 a été orienté par la chaleur et a connu des vendanges historiquement précoces, j'ai commencé les miennes le 8 août! Qualitativement, il sera superbe même s'il est toujours facile de dire que ça sera le millésime du siècle... En tout cas, tout est réellement réuni pour que ce soit un très bon millésime, y compris pour les blancs et les rosés. Atypique, il fait partie des richesses de notre métier et nous pose la question du dérèglement climatique. Il faut que les vignerons s'en imprègnent, qu'ils réfléchissent et fassent évoluer leur manière de travailler".

Les stocks sont réduits et laissent place à quelques ruptures sur certains marchés. La couleur du vin ne change guère son prix et 45% des producteurs de l'appellation vendent directement leur production. "Le millésime est marqué par les écarts thermiques, c'est important car c'est une spécificité des Costières. Ici, la climatologie est différente la nuit, nous perdons deux à trois degrés par rapport aux villes. Cette fraîcheur est apportée par des brises thermiques qui jouent un rôle important, notamment sur la coloration des jus et la pigmentation des feuillages" poursuit Bernard Angelras.

38% de la production part à l'export!

Les Costières jouissaient il y a encore une dizaine d'années d'une sale réputation. Créée en 1950 et reconnue en 1989, l'appellation n'est plus toute jeune et commence à avoir du bagage grâce à un terroir d'exception, des cépages adaptés aux grands vins et un savoir-faire qui s'ouvre à plusieurs marchés. Qui dit marché pense immédiatement exportation de l'art de vivre à la française. "Beaucoup d'appellations peuvent nous envier! On va se régaler dans les mois à venir, ça va être vraiment sympa et nous allons faire toujours plus d'adeptes et d'ambassadeurs des Costières de Nîmes" parie Bernard Angelras, Président de l'AOC Costières de Nîmes.

Le vin seul, c'est bien mais c'est encore mieux si on le fait découvrir à travers nos plus beaux atouts. La Chine, les USA, la Grande Bretagne, la Belgique ou les Pays-Bas sont les plus friands de nos consommateurs étrangers. Il faut dire que 38% de la production totale des Costières est exportée et que cette part augmente de 15% minimum chaque année! En France, la belle progression de nos vins se poursuit jusque sur les tables des plus grands restaurants mais à l'étranger, ce sont les Japonnais, les Suédois, les Canadiens et les Américains qui paient le nectar des Costières le plus cher. Si la grande distribution et le discount ne plaisent pas particulièrement aux vignerons de l'AOC, d'autres marchés déboulent et avec eux leurs incertitudes et fragilité.

Le vin deviendra-t-il la plus belle porte d'entrée de notre territoire? Le logo, les armes de la ville de Nîmes, plaît et intrigue le consommateur dont l'intellect est ainsi attisé. L'UNESCO va peser dans la balance mais dans le cadre de l'oenotourisme, tout ou presque reste à faire. Pourtant, les atouts nîmois sont là. "Notre appellation est moderne et en adéquation avec son temps et ses consommateurs. Du rouge haut de gamme au rosé à boire avec beaucoup de glaçons, avant tout et avec les Costières, il faut se faire plaisir!" conclut le Président Angelras.

Nîmes, son vin et ses journées magnifiées

Et pour se faire plaisir, par exemple, les Costières organisent la fameuse "Nîmes Toquée" qui aura lieu les 17, 18 et 19 novembre prochains. Deuxième édition et trois jours de fête autour du vin, bien sûr, mais aussi de la gastronomie. Manon Missongé, chargée de communication de l'AOC Costières de Nîmes est on ne peut plus claire, ce week-end se veut festif et épicurien. "Le vendredi soir nous organisons le "room service" de l'hôtel Appart City de l'avenue Feuchères. Les suites sont à réserver pour 8, 10 ou 16 personnes et vous passerez la soirée accompagné par un vigneron et par les mets concoctés en live par six étaliers des Halles (40 euros par personne)".

Le samedi, entre 11h et 18h, c'est l'hôtel Mouret, ancienne maison vigneronne située en centre-ville et appartenant aujourd'hui au Conseil départemental, qui sera la "Maison Toquée". "Une trentaine de vignerons, un parcours autour des cinq goûts, de la musique en live, des performances artistiques de graffeurs, des masters classes variées..." (32 euros par personne). Et pour la soirée? "Les restaurants partenaires du centre-ville de Nîmes organiseront des dîners vignerons. Les vignerons seront d'ailleurs présents dans chaque restaurant pour parler de leur vin et de leur travail" (réservations directement via les restaurants à partir de 30 euros par personne) ajoute Manon Missongé.

Enfin, la journée dominicale sera placée sous le signe du casse-croûte à l'espace Pablo Romero. Manu Avesque, cuisinier du Chabanais, réalisera cinq plats différents dont sa fameuse brasucade de moules (30 euros par personne réservation Internet le 12 octobre).

Anthony Maurin

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