NÎMES Halles : l'Auberge attend son repreneur...
Après dix ans d'une vie aussi trépidante qu'enrichissante au plan humain, le gérant de l'Auberge des halles, Sébastien Bourgoin, souhaite maintenant passer la main. Et même si rien ne presse et qu'il n'en a pas encore fait la publicité, le cuistot est en quête d'un repreneur...
C'est un des endroits préférés de ceux qui apprécient de déguster au comptoir une des spécialités mitonnées par l'amphitryon ou par sa belle-mère, Arlette, ou de gober une demi-douzaine d’huîtres et le "p'tit blanc" qui va bien en discutant avec son voisin de circonstance. En dix ans, l'Auberge des Halles s'est forgée une belle réputation et on y apprécie autant le contenu de son assiette que l'ambiance enjouée qui y règne à l'heure du déjeuner.
Arrivé à la fin d'un cycle, Sébastien souhaite maintenant "faire une pause et consacrer du temps à mes deux enfants. De son côté, ma femme, Guillemette, a des projets professionnels et je vais l'épauler..."
Dommage collatéral de ce changement de cap, l'emblématique Arlette, figure nîmoise tellement connue sous son seul prénom que presque plus personne ne connaît son patronyme (Chavanieu épouse Lucas, NDR), va elle aussi rendre son tablier... Encore que... "Je ne sais pas encore ce que je vais faire mais une chose est sûre : je vais continuer à faire de la bouffe (sic)", raconte avec sa faconde habituelle la truculente ancienne journaliste du Provençal. "Je suis cuisinière, pas chef : je t'avertis ! Moi, la cuisine ça me détend !", lance-t-elle à notre adresse tout en confectionnant une palanquée de pied paquets dont elle a le secret.
Et s'il faudra maintenant s'immiscer dans son cercle familial ou amical pour avoir le privilège de goûter la cuisine de la "Maïté" locale, cette dernière n'écarte pas l'idée de revenir à ses anciennes amours professionnelles. "Reprendre le journalisme ? Pourquoi pas ! Mais à condition d'écrire des choses qui m'intéressent moi ! Des coups de gueules ou des trucs qui me plaisent... Je ne veux pas être tenue. Je ne sais pas encore de quoi demain sera fait, mais j'ai besoin d'être active. Et je ne veux pas obliger mon mari à me supporter toute la journée, le pauvre ! (rires)."
Quoi qu'il en soit, que ce soit derrière un piano ou par le biais de la presse locale, on n'a pas encore fini d'entendre parler de la pétulante Arlette, ni d'entendre Arlette parler...
Philippe GAVILLET de PENEY
philippe@objectifgard.com
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