Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 13.10.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 641 fois

SAINT-GILLES Le tatoueur condamné pour une "pulsion du bisou"

Le palais de justice de Nîmes (Photo : Objectif Gard)

Un homme de 30 ans a été condamné à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nîmes. Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels. Les faits reprochés remontent à mars et avril 2016. Il est accusé, par deux femmes, de dérives à connotation sexuelle dans l'exercice de son métier de tatoueur. Il exerçait à Saint-Gilles, juste au-dessus de son habitation, lorsque les gendarmes ont reçu "deux plaintes de clientes qui ne se connaissaient pas ", résume le président du tribunal.

Des femmes qui racontent le même scénario. Le tatoueur a commencé à avoir "un souffle bizarre, une respiration rapide alors qu'elles étaient allongées sur le ventre", selon le magistrat. "Je faisais 10 tatouages par jour, je montais en continu les étages, je suis fumeur. Et puis je transpirais, mais c'est normal j'avais une lampe puissante à proximité de l'endroit à tatouer", affirme en niant les faits reprochés le trentenaire qui s'estime victime d'une cabale fomentée par une jeune femme dont il aurait refusé les avances. Un homme qui estime que les plaintes ont ruiné sa carrière et qu'il a en plus perdu son travail d'agent à l'hôpital d'Alès à cause des accusations injustes portées sur lui. Mais le président est plus précis notamment sur un Sms d'excuses qu'il a envoyé à une cliente qui a quitté la pièce après une agression sexuelle. Un Sms évoquant:"désolé pour tout à l'heure mais j'avais trop envie de toi"!

"Elle était de dos, je tatouais, j'ai vu son visage et j'ai eu envie de l'embrasser. Je venais de me séparer de ma compagne ", poursuit le prévenu. "Oui, vous avez expliqué aux enquêteurs, que vous aviez selon vos propos "une pulsion du bisou"... Je ne connaissais pas l'expression. J'entends souvent parler d'une pulsion sexuelle, mais une pulsion du bisou, c'est la première fois", poursuit le président Jean-Pierre Bandiera. Le prévenu évoque encore un complot de gens qui lui en veulent à Saint-Gilles. Dans les procès-verbaux, il est évoqué des agressions sexuelles, des caresses sur les parties intimes lors de séances de tatouage. Le tribunal n'a pas cru les explications du tatoueur et l'a condamné à de la prison avec sursis.

*Suite à la publication de cet article sur notre site, un commerçant qui s'est installé il y a quelques semaines sur la commune de Saint-Gilles nous a contacté, en expliquant que des personnes confondaient le tatoueur condamné avec son enseigne. Donc, une précision pour nos lecteurs, le tatoueur de la place des Maréchaux à Saint-Gilles, qui a ouvert sa boutique il y a 5 semaines, n'a rien à voir avec le professionnel sanctionné par le tribunal correctionnel de Nîmes.

B.DLC

Boris De la Cruz

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