Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.10.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 398 fois

GARD Crise HLM, la mobilisation s'intensifie

D.R)

(Photo Anthony Maurin).

A l’occasion de l’inauguration de 26 logements sociaux à Calvisson, les élus locaux se sont

associés à Un toit pour tous pour s’alarmer des réformes décidées par le gouvernement concernant

le logement social. Il est vrai que les bailleurs sociaux du département pourraient rapidement se

retrouver en grave difficulté.

La mine réjouie des tous nouveaux locataires d’Un toit pour tous contrastait avec celle des personnalités présentes hier à Calvisson, en tête desquels Jean-Paul Giral (Directeur Général d’Un toit pour tous), Françoise Bons (Conseillère régionale) et Christian Bastid (conseiller départemental). Tous étaient unanimes pour condamner les mesures concernant le logement social contenues dans le Projet de loi de finances 2018.

Le Gouvernement prévoit en effet l’instauration d’une "réduction de loyer de solidarité" imposée aux organismes de logement social pour compenser la baisse des APL, inscrite pour 1,7 milliard d’euros au PLF 2018, et s’appliquant aux seuls locataires Hlm, alors même que l’APL relève de la solidarité nationale. Cela représente une baisse moyenne d’APL de 60€ par mois touchant les seuls locataires du parc social, en plus de la baisse d’APL de 5€ effective au 1er octobre 2018 pour tous les locataires percevant l’APL.

Cette mesure devrait surtout avoir un impact sur les organismes Hlm parce que les locataires Hlm bénéficient proportionnellement plus des aides au logement. En étant contraint de baisser ses loyers, Un toit pour tous devra par  exemple supporter une baisse de ses ressources d’environ 3,8 millions d'euros dès 2018, ce qui aura des conséquences à tous les niveaux. Selon Un toit pour tous les répercutions seront les suivantes... Moins de moyens pour l’entretien, la modernisation et la qualité de service aux locataires; moins de moyens (voire plus du tout) pour construire de nouveaux logements sociaux; le logement social représentant environ 12% de l’activité du bâtiment, l’emploi dans les entreprises du bâtiment est sérieusement menacé.

Ainsi, baisser les loyers dans de telles proportions pour compenser la baisse des APL va aggraver le déficit de logements sociaux puisqu’on va creuser le différentiel de prix entre le parc social et le parc privé, ce qui va inciter les ménages à rester plus longtemps dans leur logement Hlm. On ne fera que rallonger les délais d’attente pour obtenir un logement social, ce qui sera contreproductif. Il faudra également peut-être noté un accroissement des difficultés financières des organismes Hlm affectera directement les collectivités qui sont les principales garantes des emprunts des organismes. Du coup, certains bailleurs sociaux pourraient être tentés de privilégier l’entrée de ménages qui ne

bénéficient pas des aides au logement alors que le Gouvernement cherche à faire en sorte que ce soit les ménages les plus modestes qui profitent des logements.

Les bailleurs sociaux du Languedoc-Roussillon s’apprêtent à saisir les députés de la Région, à appeler officiellement le Gouvernement à revenir sur ses annonces, à engager une réelle concertation et en attendant, à retirer l’article 52 du Projet de Loi des Finances 2018.

Anthony Maurin

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