Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.10.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 254 fois

LUNDI SANTÉ Médicaments génériques et pédagogie appliquée

Un seul et même médicament mais plusieurs laboratoires sur le coup pour un stock de génériques qui ne cesse daugmenter Photo Anthony Maurin).

Une dizaine de laboratoires s'est lancée dans le générique. Le Français Biogaran et l'Américain Mylan sont les leaders du marché (Photo Anthony Maurin).

Depuis une semaine et à l’occasion du lancement de la nouvelle vague de campagne nationale d’information sur les médicaments génériques, les caisses d’assurance maladie de la région Occitanie font le point sur la situation locale.

Initiée en 2016, la campagne nationale d’information "Devenir générique ça se mérite" semble porter ses fruits au niveau national comme le démontrent les résultats de l’édition 2017 du Baromètre BVA. A noter, une augmentation des connaissances du grand public, la progression de la confiance des médecins et la meilleure acceptation des médicaments génériques par les patients.

Si les efforts de pédagogie font évoluer les comportements, il reste toutefois des zones de blocage liées à des situations spécifiques d’usage. C’est pourquoi la campagne s'attachera cette année à lever ces derniers freins, au plus près de l’expérience des patients. Dans la région Occitanie, le taux de médicaments génériques délivrés, fin juillet, était de 88,5% du total des médicaments délivrés.

Dans un contexte d’usage généralisé des médicaments génériques (73% de la population déclarent les utiliser et 91% s’en disent satisfaits), les indicateurs marquant la confiance et l’adhésion ont progressé. La confiance des médecins généralistes vis-à-vis des médicaments génériques atteint un niveau de 7/10 (contre 6,6/10 en 2016 ). Ce faisant, elle dépasse le niveau de confiance du grand public qui reste stable (6,9/10). La confiance des pharmaciens, pour sa part, demeure inchangée, à un niveau de fait très élevé (8,6/10 cette année contre 8,7 en 2016).

Les patients se montrent quant à eux de plus en plus ouverts à l’utilisation des médicaments génériques. De manière générale, ils acceptent d’y avoir recours à 78% lorsqu’ils sont malades et ils déclarent même à 58% être prêts à prendre des médicaments génériques en cas de maladie chronique, contre 52% en 2016.

Une évolution aussi marquée chez les médecins généralistes car 75% d’entre eux sont prêts à prescrire des médicaments génériques dans contre 68% en 2016. Les utilisateurs n’expriment pas de préférence particulière mais selon eux, les médicaments génériques suscitent plutôt moins de problèmes à l’usage que les médicaments d’origine.

En pratique, comment anticiper et répondre aux situations qui peuvent amener certains patients à douter des médicaments génériques? 87 % des personnes utilisant plutôt des médicaments génériques disent ne pas avoir rencontré de problèmes particuliers, contre 83 % des personnes utilisant plutôt des médicaments d’origine.

Pour poursuivre le dialogue, rendez-vous sur les sites www.ameli.fr et www.medicaments.gouv.fr où une plateforme de questions/réponses est ouverte à tous. Vous trouverez aussi des quiz et des vidéos pédagogiques, un espace dédié aux professionnels de santé ainsi que deux nouveaux mémos à l’usage des patients.

Pour info, le taux de médicaments non substituables prescrits par les médecins gardois était de 8,1%. Efficaces, sûrs et économiques, les médicaments génériques représentent un levier de progrès majeur pour notre système de santé. En moyenne 30% moins chers que les médicaments d’origine pour un service médical équivalent, ils permettent d’économiser 1,3 milliard d’euros en moyenne par an.

Anthony Maurin

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