NÎMES La cathédrale de l'eau, vidée et remise à flot
À l’occasion de son nettoyage annuel, Nîmes Métropole et la SAUR proposaient une visite du plus grand et du plus ancien site de stockage d’eau potable de la ville, le réservoir Bonfa, au nord du Gambetta.
L'eau, dans nos contrées sèches et ensoleillées, est une denrée qui se raréfie. Alors il a fallu, au fil des âges, travailler pour la stocker et la faire courir jusqu'aux quatre coins de la cité. Les romains avaient construit le Pont du Gard, nous nous servons encore du Réservoir créé en 1882.
Un réservoir a pour rôle de permettre de stocker de l’eau, d'en limiter sa pression et à assurer le lien entre la production et la consommation. Pour être complet, il existe deux types de réservoir. Le semi-enterré (lorsque le relief est suffisant, exemple Bonfa) et le château d’eau, d’où la nécessité de générer de la hauteur d’eau pour assurer la distribution par gravité!
Même si le réseau nîmois est loin d'être parfait car comptant de nombreuses fuites, la Saur se félicite de ses performances. Visiblement, un bas coût de la production de l'eau pourrait permettre des fuites sans engendrer un surcoût.En tout cas, pour la Saur, l’eau distribuée sur la ville de Nîmes est d’excellente qualité et peut alimenter les communes du secteur "Garrigues" telles que Saint-Anastasie, Gajan, Saintt-Mamert, Saint-Bauzély, Fons, Montignargues, Saint-Genies de Malgoirès, La Calmette et La Rouvière.
Avec 14 millions de m3 produits en 2016 alors que 50000 usagers ont consommé en moyenne dix millions de m3, la production journalière varie entre 45000 et 55000 m3. En tout, ce sont 60000 m3 qui peuvent être stockées et qui sont réparties dans 22 réservoirs pour un réseau de près de 700 kilomètres avec un rendement de 70%.
Pour le seul réservoir Bonfa, spectaculaire par sa capacité de stockage de 12500 m3 (en gros, cela représente l'équivalent de cinq piscine olympiques comme Nemausa!) et par son envergure de 70 mètres de long et 50 de large. Datant de 1882, ce réservoir alimente plus de la moitié de la population Nîmoise alors il faut s'en occuper et bien le faire. Il n'est pas le plus ancien réservoir du quartier car le fameux Mont Margarot (Porte d'Alès) fut bâti en 1870.
Comme le prévoit la réglementation, la vidange, le nettoyage et la désinfection des installations d'eau potable destinée à la consommation humaine doivent être au moins désinfectées une fois par an. L’objet principal est la suppression des causes d’altération de la qualité de l’eau distribuée.
Ainsi, ce petit décrassage reste une opération exceptionnelle et demande la collaboration de cinq ou six agents de la Saur pendant deux jours. Expressément formés à ce type d’intervention qui demande un strict respect de toutes les règles de sécurité, ils doivent vider le réservoir, pulvériser un produit détergeant visant à enlever les dépôts calcaires, puis procéder à un rinçage, une désinfection et un second rinçage avant de faire à nouveau le plein.
Comme les choses sont bien faites, cette opération ne causera aucune perturbation pour les robinets nîmois. D'autres réservoirs ont pris le relais pour assurer la distribution de l’eau en continu aux habitants.
A la une
Voir PlusActualités
NÎMES OLYMPIQUE Tao Paradowski : "On s'est inspiré du Real Madrid !"
Actualités
NÎMES OLYMPIQUE Sauvé par son gardien, Nîmes s'impose à Orléans
Politique
POLITIQUE Marion Maréchal, tête de liste aux européennes : "Le Gard est un département favorable pour le développement de Reconquête !"
Actualités
FAIT DU SOIR La 6ᵉ Brigade légère blindée déploie ses troupes dans les rues de Nîmes
Actualités