Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.11.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 566 fois

AGGLO SPHÈRE Jean-Marc Soulas : « Nîmes Métropole a soif de traditions »

Abrivado Photo : Nîmes Métropole)

Responsable de l’animation de l’agglo, Jean-Marc Soulas s’attèle à ce que « les traditions soient toujours d’actualité.» Celles-ci contribuent aussi à développer le lien social et l’économie du territoire.

Objectifgard : Que représente les traditions* pour Nîmes Métropole ?

Jean-Marc Soulas : D’abord je tiens à remercier nos prédécesseurs, qui ont créé une délégation pour maintenir nos traditions. En poste depuis 2014, je reprends le flambeau que j'aurai souhaité porter avec Michel Paulin. Tout territoire a ses racines, ses repères. Nîmes Métropole participe à leur maintien et à leur transmission, en les faisant évoluer avec le concours de la jeunesse. Chez nous, il n’y a pas une seule fête votive où le taureau et le cheval ne sont pas célébrés ! Et puis, les traditions vont au-delà de l’animation... Elles ont un rôle social et économique très important.

C’est-à-dire ?

À la demande des maires, l’agglomération amène des manifestations (Graines des raseteurs, abrivado, roussataïo,…) dans les villages, pendant les fêtes votives. Ces célébrations sont des composantes essentielles à la vie sociale des habitants. Les gens se retrouvent aux courses camarguaises, aux lotos, ou lors des repas. Ils se rencontrent, échangent… C’est un élément de socialisation important. N’oublions pas aussi que les festaïres consomment dans les restaurants, les cafés ou les boutiques. Ça fait marcher l’économie locale !

Quelles sont les principales actions de Nîmes Métropole ?

Nous avons d’abord toutes les traditions liées à la Camargue, comme Graines de raseteurs. Une manifestation importante qui se déroule de mai à septembre, en partenariat avec la fédération française de la course camarguaise. Le but : aider les écoles de raseteurs à trouver des jeunes tout en permettant aux manades de tester leurs vaches et taureaux.

Parallèlement, nous organisons plusieurs concours d’abrivado, concentrés sur deux ou trois jours. Depuis deux ans, nous attribuons une primaire de 1 200€ divisés entre les manades qui présentent sept chevaux (sur les neuf nécessaires) reconnus "cheval de Camargue" par le SIRE. N’oublions pas les roussataïo, des juments et leurs poulains en liberté qui traversent les villages… C’est magnifique !

En parlant de chevaux, Nîmes Métropole organise aussi des spectacles équestres ?

Bien sûr ! Cette année nous en avons organisé huit dans les arènes des villages. Le dernier en date, Boléro du groupe Andalucia de Florent Thomas a connu un grand succès.

Concernant la corrida, quelles actions sont conduites ?

C’est un sujet important et délicat. Nous avons des communes qui adhérent à ces traditions, d’autres non. On respecte la position de chacun. À ceux qui veulent accueillir ce type de manifestation, nous avons lancé cette année la « Primavera de tientas. » Une action pédagogique de découverte de la culture tauromachique. Cinq communes reçoivent chacune une tienta qui associe des élèves de plusieurs écoles de tauromachie et des éleveurs reconnus sur le territoire. Ça permet aussi aux ganadérias de tester leur bétail et d’expliquer leur métier au grand public. Et puis, nous avons le Bolsin taurin. Ça, c’est l’étape au-dessus… Des novilladas non piquées qui font la promotion des jeunes toreros et servent aussi au développement des élevages. Chaque année, il vient cinq ou six écoles du fin fond de l’Andalousie !

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

Nîmes Métropole a soif de traditions ! Mais il faut être très modeste. Dans le contexte économique actuel, nous avons l’obligation de faire attention financièrement... Nous continuerons à tout faire pour que les traditions soient toujours d’actualité. C’est notre challenge.

Publireportage. 

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*Le budget liés aux traditions représente 140 000€ par an pour Nîmes Métropole. 

Coralie Mollaret

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