Reprise par Raphaël Coulomb en début d'année, la présidence de l'association Passions et traditions a connu une belle saison 2017. Deux événements incontournables pour autant de succès.

A Bellegarde, les toros et le cinéma prennent leurs aises. En plus du premier rendez-vous convivial de l'année qui se déroule lors de la course cycliste de l’Etoile de Bessèges et l'aïoli servi à plus de cent personnes en mai pour la fête du village, existent deux gros événements.

Cinéma.

Le 30 juin dernier, avec Gil Galliot, comédien mais aussi écrivain et récent lauréat du Prix Hemingway et Bernard Bastide qui a écrit son "Dictionnaire du cinéma dans le Gard", une soirée spéciale était organisée par l'association. Un grand événement sur les lieux-mêmes du tournage de "Dernières vacances" de Roger Leenhardt. Ce film a inspiré les débuts de la Nouvelle Vague, rien que ça.

Pour cette soirée de grâce, 80 personnes étaient présentes, no hay billetes, comme on dit dans les toros, salle comble. "70 ans quasi jour pour jour après le début tournage, c'était un rendez-vous exceptionnel. Ce film n'est pas trop connu, les lieux ne sont pas très faciles à trouver mais ce fut une franche réussite. Grâce au livre de Bernard Bastide  j’ai vu qu’il y avait des scènes de trois films qui ont été tourné à Bellegarde et l’année prochaine, nous parlerons de "Sans toit ni loi" d'Agnès Vaarda et avec Macha Meryl, Sandrine Bonnaire ou Yolande Moreau. Ce film a été Lion d’Or à Venise mais a aussi été nominé pour le César du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure actrice dans un second rôle et a eu celui de la meilleure actrice! On hésite encore pour le lieu de la diffusion, soit sur les lieux du tournage mais ça peut être compliqué car très diffus, soit on retournera au Mas de Sources" évoque Rapahël Coulomb, le président de l'association.

Toros.

Suite au transfert du trophée Nimeño II qui se tenait à Bellegarde et qui est désormais organisé à Nîmes, l'association a dû se battre pour conserver la traditionnelle mais nécessaire novillada sans picador du village. "Du coup, nous avons voulu rendre hommage au plus grand torero français en activité, Sébastien Castella qui est devenu parrain de l'événement. C’est déjà acté pour son parrainage 2018, c'est quelqu'un de droit, un homme de parole. Nul n’est prophète en son pays, il était temps d’apporter une reconnaissance à Castella car il a beaucoup apporté à la tauromachie et a su apprendre à devenir figura" poursuit Raphaël Coulomb.

Castella l’a dit, c’est une fierté de succéder à Nimeño II car c'est aussi le premier trophée qu’il a gagné alors qu'il débutait dans la profession. "Nous voulions jouer la carte locale et pour cette novillada, les becerros étaient de la ganaderia La Paluna de Vincent Fare. Les toros ne sont qu'à une dizaine de kilomètres de Bellegarde et depuis ses débuts en 2008, cet élevage connaît le succès. Nous ne sommes vraiment pas déçus de ce choix, deux novillos étaient de vuelta et pour l’éleveur, c’est sa meilleure novillada, la plus complète qu’il ait sorti depuis 2008!", avoue le Président.

Pour les apprentis toreros, il y avait Dylan Raimbaud de l'école Rhône Aficion gérée par Tino Lopez. Mais aussi Alejandro Adame, dernier de la fratrie éponyme, qui est connu, reconnu et très rare dans le sud-est. Enfin, Dorian Canton, petit protégé de Richard Milian, d’Adour Aficion, a gagné le premier trophée Sébastien Castella et devrait démarrer rapidement en novillada piquée. "Chacun a coupé une oreille mais si les jeunes avaient été un peu mieux à la mort, huit ou neuf oreilles auraient pu être coupées!" ajoute Raphaël Coulomb.

Niveau billetterie et rapport à 2016, les chiffres sont bien meilleurs mais encore deçà des espérances. "Nous avons de belles perspectives pour la deuxième édition du Trophée Castella qui aura lieu le dimanche 26 août, toujours avec du bétail de Vincent Fare. J'ai déjà les cartels en tête mais il en reste encore du boulot pour faire vivre et mettre en avant les qualités taurines françaises! Sans prétention, pour le sérieux de l’organisation, nous tenons à pérenniser cette date et nous sommes libres d'organiser le cartel comme bon nous semble. Nous espérons faire encore mieux en 2018 que ce que nous avons fait en 2017!" conclut Raphaël Coulomb.