Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 08.11.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 742 fois

FAIT DU JOUR Gare TGV : Manduel ne veut pas rester sur le quai

La SNCF a souhaité que le futur bâtiment de la gare soit le plus transparent possible afin de donner « une meilleure lisibilité » au voyageur. Celle-ci permettant de rejoindre à l’étage les deux quais TGV (Paris-Barcelone) et en contre-bas, ceux pour le TER Nîmes-Tarascon. (Photo : SNCF Réseau)

Si à Nîmes la gare en révolte certains, les habitants de Manduel se soucient de la réussite du projet. Un « événement historique » pour le développement de leur village.

« Ça y est, les pelleteuses vont commencer à s’activer ! » s’enthousiasme Jean-Jacques Granat. Claquant des bises à ses administrés, l’édile de Manduel était fier d’accueillir, lundi soir, la première réunion publique de la SNCF sur la gare TGV Manduel-Redessan. Une réunion pour présenter le projet mais aussi le calendrier des travaux.

D’ici quelques semaines, les premiers camions de terrassement débarqueront au Mas Larrier. Une zone de 20 hectares, située au croisement de la ligne TER Nîmes-Tarascon et du CNM (Contournement Nîmes Montpellier). « Nous espérons organiser la cérémonie de la pose de la première pierre début 2018 » avance Franck Bolla, responsable de projet.

À Manduel, ces paroles ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. La centaine d’habitants présente se soucie grandement de la réussite du projet qui, sur le papier, s’avère être un « événement historique pour le développement économique de notre territoire » brandit le maire.

Navette Nîmes-Manduel : 

« une option » pour la SNCF

Armée de son rétroprojecteur, la SNCF fait rêver l'administré. Elle présente une gare « qui s’insère le mieux possible dans l’environnement. » Ainsi, l’automobiliste y accèdera par un giratoire reliant l’avenue de la gare à la RD3. Sur une unique voie*, il contemplera les espaces verts (pas trop quand même) avant de s’arrêter au dépose minute ou de se garer sur l’un des deux parking (longue et courte durée). « Je m’inquiète quand même qu’il n’y ait qu’un seul accès routier à la gare… » soulève Maria, une quadragénaire.

Les autres voyageurs pourront venir en bus : six quais seront aménagés dans une gare routière. D’autres viendront en train avec le TER Nîmes-Tarascon. « Va-t-on construire cette fameuse troisième voie entre Nîmes et Manduel ? » interpelle Frédéric « parce que je ne suis pas sûr que les habitants de la Vaunage vont venir en voiture jusqu’ici ! »

La SNCF est formelle : « à la mise en service de la gare (fin 2019), il n’y aura pas le troisième quai. » Si le projet sera « compatible » avec cette évolution, « l’exploitation de la gare avec le nombre de TGV a été jugé trop faible pour justifier cette navette. Une étude est en cours pour voir dans quelles conditions pourraient être mise en oeuvre cette option. »

Et la Région ?

Parmi les autres préoccupations, l’engagement financier de la Région (22M€ sur les 95M€ du projet), remis en cause par son vice-président PCF aux Transports, Jean-Luc Gibelin. La-aussi, la SNCF récuse : « Les partenaires se sont engagés et ne peuvent pas se retirer du projet par simple décision. Il y a des négociations, notamment pour qu'il y ait plus de TGV sur le contournement… Ça se produit régulièrement dans ce type de projet. » À suivre. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard

*Sur l'avenue de la gare, une voie est réservée aux bus et une autre aux voitures.

Prochaine réunion à Redessan le 14 novembre à 18h salle des fêtes.

Coralie Mollaret

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