Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.11.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 351 fois

GARD L'oncle a tué son neveu : après 2 ans de détention provisoire, il veut être libéré

Palais de justice de Nîmes / Objectif Gard

Un homme d'une trentaine d'années a demandé hier matin devant la Chambre de l'instruction de Nîmes, à sortir de détention provisoire... Il est incarcéré depuis novembre 2015, date à laquelle il a été mis en examen pour "violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Il a tiré, involontairement explique-t-il sur son neveu. Un jeune de 14 ans qui est décédé, atteint d'une balle au niveau de la tête.

Les faits se déroulent dans le village de Massillargues-Attuech, près d'Anduze. Le scénario se déroule autour d'une journée très alcoolisée dans la villa familiale. L'oncle joue à une vidéo sur Internet à base de tirs et de fusillades. Quelques minutes plus tard, la réalité prend le dessus sur le virtuel et l'oncle pour s'amuser récupère sa vieille carabine et met en joue ses proches en leur ordonnant de s'éclipser. Autour de lui, tout le monde part, la future victime prend un casque et essaie de s'enfuit à moto.

Le jeu va déraper

Un tir "accidentel" va retentir, le neveu s'écroule, il est mortellement touché à la tête. La scène du crime est ensuite légèrement modifiée, afin de faire croire à la gendarmerie qui arrive sur place, qu'une voiture a arrosé de tirs la famille en circulant dans la rue. L'oncle finira par avouer son geste meurtrier involontaire. Une enquête est depuis en cours pour faire la lumière sur les circonstances précises du drame.

"Je m'en veux, je l'aimais mon neveu, ma peine sera éternelle, mais je veux me rattraper, prouver que je peux faire du bien, pouvoir continuer à me regarder en me rasant", souligne le trentenaire à l'audience. "Le fait d'avoir tué un être qu'il a profondément aimé, appelle une prise de conscience forte. Plus de deux ans après les faits, le trouble à l'ordre public est apaisé", poursuit Maître Isabelle Mimran qui demande un contrôle judiciaire pour son client. "Il a 6 mentions sur son casier judiciaire, dont 3 liées à des affaires d'alcoolémie. Monsieur a une vie centrée sur l'alcool. Et j'ai également du mal à imaginer qu'il comparaisse libre devant la cour d'Assises, compte tenu de la gravité des faits", tranche Pascale Palaud, pour le ministère public.

La décision de la Cour d'Appel sera rendue vendredi.

Boris De la Cruz

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