Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 10.11.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 300 fois

GARD Le Département veut "donner un nouvel élan" au tourisme

Ce vendredi matin, lors des Assises du tourisme du Conseil départemental, au Pont du Gard (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« On n’est pas bien, là ? » La phrase, lancée par le président du Département Denis Bouad ce vendredi matin au cours des premières Assises du tourisme au Pont du Gard, résume bien l’état du tourisme actuel dans le Gard.

Une phrase empruntée à Gérard Depardieu, qui reflète à la fois le potentiel touristique immense du département, sa situation et son climat favorables, mais aussi une certaine torpeur qui a pu empêcher le Gard d’exploiter tout son potentiel dans ce domaine.

Le Département accélère

Aujourd’hui, le message est clair : le Département empoigne à pleine main la question du tourisme, pour aller chercher ce que Denis Bouad a pudiquement qualifié de « marges de manœuvre. » C’était tout le sens de ces Assises : avec 970 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, 16 000 emplois et 4,3 millions de visiteurs chaque année pour nos trois sites classés à l’Unesco (bientôt quatre avec Nîmes), nos quatre Grands sites de France, nos quatre Plus beaux villages de France ou encore nos trois villes d’Art et d’Histoire, le tourisme est un des piliers économiques du département. Un secteur dans lequel le Département investit 16 millions d’euros par an, et compte dorénavant jouer un rôle plus que jamais central : « il doit concevoir la stratégie du projet tourisme, faciliter et coordonner les actions, c’est échelon qui peut relier les territoires et les hommes », estime son président.

Alors pour « donner un nouvel élan au tourisme gardois », selon les termes de Denis Bouad, le Département a d’ores et déjà créé une délégation tourisme en juillet 2016, puis une vice-présidence un an après, confiée à Philippe Pecout, un groupe de travail départemental et une direction projet tourisme. Pour aller plus loin, un nouveau schéma tourisme 2018-2021 sera voté le 30 novembre, un schéma structuré autour de cinq orientations, fruit du bilan du précédent schéma. « Il y a eu une large concertation lancée dès l’été dernier, avec toutes les personnes qui font vivre le tourisme dans le Gard, à travers cinq rencontres, une concertation numérique et des rencontres sur les cantons », rappelle le vice-président du Département Philippe Pecout.

Créer une « destination Gard »

La première et la plus visible des orientations est la création d’une destination Gard, « qui souffre encore d’une carence de notoriété globale qui s’explique par un relatif défaut de communication », explique Denis Bouad, qui pointe également « un manque de coordination entre les acteurs. » Alors maintenant, l’objectif est « d’organiser la promotion autour d’une stratégie marketing partagée » qui amènera notre département à devenir une « destination unique aux multiples voyages », et ça passe notamment en développant des partenariats et en créant les outils de promotion, comme une marque ou encore des campagnes de communication.

La deuxième orientation consiste en « l’innovation au service d’une ingénierie touristique renforcée. » Derrière ces termes quelque peu savants, pour ne pas dire abscons, se cache l’innovation, mais aussi la différenciation « en utilisant les tendances fortes du numérique et en proposant des services clés en main », note Denis Bouad.

Troisième orientation, et pas des moindres, coordonner et renforcer l’organisation touristique. « C’est mutualiser les moyens, coordonner les interventions, développer les partenariats, structurer, réduire les barrières administratives et améliorer l’information touristique », énumère le président.

La quatrième orientation est de parvenir à proposer « une offre touristique évolutive et adaptable » en adéquation avec les modes de consommation touristique. « Ça passera par la création de circuits touristiques  thématiques en travaillant sur des offres ‘packages’ », développe Denis Bouad.

Enfin, la cinquième et dernière orientation concerne la nouvelle gouvernance, « qui implique la coopération de toutes les collectivités et un positionnement du Département avec l’échelon régional », explique le président avant de préciser que le Département s’envisage en tant que « référent territorial », « interface privilégiée avec la Région et les autres collectivités. »

Des orientations dont certaines « sont applicables à partir d’aujourd’hui, alors que d’autres nécessitent un travail de fond qui doit être mené avec les territoires », ajoute Denis Bouad, qui veut que ces pistes soient « rapidement traduites dans les faits. » Il le faudra pour que le Gard se débarrasse d’une étiquette qui lui est trop souvent associée, et qui a été encore rappelée lors d’une intervention du public, celle du « bel endormi. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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