Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 12.11.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 359 fois

NÎMES Les Cheminots ne veulent pas de l'arrêt du triage nîmois

(Photo Anthony Maurin).

Devant les grilles de la Préfecture ce vendredi matin (Photo Anthony Maurin).

L'affaire taraude les cheminots depuis le mois de septembre mais c'est la totalité de l'esprit de la SNCF qui est remis en doute avec la fermeture définitive du triage de Nîmes et par conséquent de l'arrêt du service public ferroviaire sur le bassin nîmois à compter du 12 décembre 2017.

Ils devaient être reçus par la députée La République En Marche François Dumas mais cette dernière a annulé le rendez-vous. En reprenant les mot du secrétaire CGT cheminot de Nîmes Jérôme Redon, "A l'heure où certains pointent du doigt la dette du ferroviaire dans notre pays, les explications évoquées par la direction SNCF pour justifier la fermeture du triage de Nîmes est révélatrice des raisons pour lesquelles la SNCF, les cheminots et les usagers portent une dette d'une telle ampleur (54 milliards d'euros)".

Car oui, à partir de décembre prochain, l'ensemble du trafic ferroviaire fret sera détourné par le contournement Nîmes-Montpellier (CNM) "afin de contribuer au financement de ce dernier" comme le rappelle le secrétaire. "A l'origine le CNM devait être majoritairement financé par le passage de TGV à destination de Montpellier. Soulignons que 40% du chiffre d'affaire de SNCF Voyage sur l'axe Montpellier Paris est réalisé à Nîmes. Sur ordre de l'Etat, 2 TGV circuleront tout de même sur le CNM mais engendreront une perte de 300000 euros par an par train".

Sur ce dossier la CGT cheminot est porteuse de propositions alternatives afin de pérenniser l'emploi, la sécurité et le service public. "Ces décisions auront des conséquences sur la sécurité des circulations, des usagers et des cheminots (285 anomalies aux chargements ou autres, signalées et traitées à Nîmes depuis début 2017), mais aussi sur le bassin économique et industriel gardois avec la disparition de 60 emplois cheminots et la suppression des dessertes des entreprises privées".

La CGT cheminot dénonce une situation qui contraindrait les entreprises utilisatrices du ferroviaire de se tourner vers la route ou de délocaliser leur production. Pire, parmi les entreprises desservies par la ligne Rhodia à Salindres, est classée SEVESO (sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs). Tout comme elle l'a fait avec l'entreprise Syngenta, la SNCF pourrait demander une dérogation pour le transport de marchandises dangereuses... Mais par la route.

Anthony Maurin

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