UZÈS PV électronique : du nouveau pour le stationnement
En effet, la ville va passer au PV électronique dans les prochains jours, et a dévoilé les nouveaux montants des Forfaits post-stationnement qui, au 1er janvier, remplaceront les amendes pour défaut de paiement du stationnement en voirie.
La fin du carnet à souches
Le PV électronique entrera en vigueur le 22 novembre. En clair, toutes les infractions, et pas seulement celles au stationnement, seront dorénavant verbalisées à l’aide d’un dispositif électronique, en d’autres termes un smartphone. Uzès est ainsi une des dernières villes à abandonner le bon vieux carnet à souches. « C’est un réel gain de temps dans le traitement administratif », explique le chef de la police municipale d’Uzès, Numa Noël. Un gain de temps qui permettra de rediriger un policier municipal supplémentaire vers le terrain. Pour mettre en place le système, la commune a bénéficié d’une subvention de 4 000 euros de l’État et a mutualisé la formation de ses agents avec la Communauté de communes du Pays d’Uzès.
Très bien, mais concrètement ? Si vous vous faites verbaliser, plus de papillon sous l’essuie-glace, mais « dans un premier temps un petit avis, ce sera provisoire, pendant un bon trimestre », explique le directeur général des services, Christian Simonetto. Le PV sera ensuite posté, donc une fois que la mairie ne mettra plus les petits avis verts sous l’essuie-glace, attendez-vous à une agréable surprise dans votre courrier le cas échéant.
« On va être stricts sur les boulevards »
Deuxième changement, et non des moindres, l’application au 1er janvier de la loi de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles, qui transfère aux communes la gestion des amendes de stationnement payant. Déjà, pour toute infraction au stationnement payant, ne dites plus PV, dites FPS, pour Forfait post-stationnement. Concrètement, vous paierez toujours, mais un forfait, et là, « c’est la mairie qui encaisse », résume le maire, Jean-Luc Chapon. Jusqu’à présent, les amendes de stationnement payant remontaient à l’État, puis étaient redistribuées aux communes via une péréquation .
À Uzès, les places de stationnement payant en voirie font l’objet de deux tarifications et de deux durées maximales. Par exemple, sur les boulevards c’est 30 minutes maximum et 50 centimes le quart d’heure. « Le but du jeu, c’est d’avoir une rotation sur les boulevards, on part du principe que les places sont pour faire des courses de courte durée », explique Christian Simonetto. Pour ceux qui doivent stationner plus longtemps, « il y a les parkings des Cordeliers, des marronniers et de la Gare », note le DGS, sachant qu’il y a une demi-heure gratuite aux Cordeliers et une heure gratuite aux deux autres parkings. « Un apport de la collectivité pour conserver une attractivité commerciale du centre urbain. Ça représente 400 à 450 000 euros de non-recette, sachant que 72 % des gens ne payent pas aux Cordeliers », détaille Christian SImonetto.
Alors « on va être stricts sur les boulevards, notamment avec les voitures-tampons qui appartiennent souvent aux commerçants, affirme le maire. Ce n’est pas très commerçant de laisser sa voiture devant sa porte, il faut se mettre ça dans la tête. »
« On ne le fait pas pour faire des recettes »
Pour les récalcitrants, ce sera un FPS, dont le montant est dorénavant fixé par le conseil municipal. À Uzès, ce sera 12 euros sur les boulevards et 17 euros ailleurs. Desquels seront retranchés les montants payés mais dépassés, mais qui peuvent être cumulés. En clair : si vous restez la journée sur le boulevard, vous pouvez prendre 12 euros tous les trois-quarts d’heure, ce qui fait une sacrée somme à la fin de la journée. Idem pour ceux qui viendraient mettre un nouveau ticket au long de la journée sans bouger leur voiture. Après, le délai de paiement de 3 mois, la majoration fera mal, puisqu’elle sera de 50 euros en plus du montant du FPS, cette fois au profit de l’État.
Reste que le montant fixé pour le stationnement sur les boulevards (12 euros) est plus faible que le montant actuel fixé par l’État, qui est de 17 euros. « On ne le fait pas pour faire des recettes », affirme Jean-Luc Chapon, qui martèle qu’il s’agit de renouveler le stationnement en centre-ville. « Avec 230 places de stationnement payant en voirie, ce ne sera en rien une ressource financière pour la commune. Au mieux ça équilibrera entre ce que ça va nous coûter et les recettes », abonde Christian Simonetto.
Le tout sera accompagné dès 2018 de la modernisation de cinq horodateurs sur les dix-sept de la commune qui proposeront le paiement par carte bleue et sans contact. Autant d’excuses en moins pour ne pas payer !
Thierry ALLARD
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