Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.11.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 832 fois

NÎMES Des cantines rebelles, bio et locales

La Ville de Nîmes vient tout juste d'être récompensée pour ses cantines scolaires
A gauche, Valérie Rouverand, adjointe au maire, déléguée à l’enseignement scolaire et au centre, Arnaud Dagain, chef de cuisine militant qui a remplacé Thierry Marx et Anne-Sylvie Charmasson, technicienne qui veille sur le fonctionnement des cantines (Photo DR).

1+Bio est une association crée en 2002. Pionnière dans le développement de systèmes alimentaires au service du développement des territoires, son objectif a toujours été de favoriser l’introduction d’une alimentation biologique et durable en restauration collective. Pour cela, 1+Bio porte les belles initiatives et les fait connaître au plus haut niveau.

Lauréate aux Victoires des cantines rebelles, la Ville de Nîmes a reçu le Prix Manger bio, local & sain, c’est politique. Ce Prix national récompense la collectivité ayant développé la meilleure action en faveur de l’intégration de l’alimentation Bio et locale.

Les Victoires des cantines rebelles récompensent cette politique nîmoise qui a su faire bouger les lignes de l’alimentation à la cantine. L’association a choisi Nîmes parmi une quarantaine de candidatures passées au crible d’un jury composé de six experts et professionnels des politiques alimentaires. La Ville était en concurrence avec de grandes agglomérations comme Toulouse et Dijon. Ce prix concerne la catégorie des Gros volumes de production de repas (Victoire de la collectivité "plus de 5000 repas").

À l’heure où les restaurants collectifs affichent un taux moyen de seulement 2,9% de Bio dans les assiettes, la Ville de Nîmes a fait le choix de solutions alternatives pour alimenter ses 54 cantines, à qui elle livre 7000 repas par jour, soit 1,1 million de repas par an. Priorisant le fait maison, la cuisine centrale de Nîmes travaille en majorité des produits frais et de saison. 30% des aliments servis quotidiennement sont issus de l’agriculture biologique. 40% des produits viennent de filières courtes et locales et 100% des crudités sont des produits frais.

Grace à sa légumerie, la cuisine centrale est équipée pour accueillir les produits bruts et les conditionner sur place. Ils sont ainsi grattés, épluchés, lavés et découpés dans les locaux. Certains produits sont même préparés directement à l’école comme par exemple les fraises, tomates, ananas ou encore le fromage à la coupe.

Les efforts nîmois semblent payer car avec 6 millions d’euros par an, la restauration scolaire représente une part importante du budget de la Ville. La Ville a développé un partenariat avec la Chambre de l’Agriculture du Gard pour un approvisionnement via des circuits courts (moins de 250 kilomètres). Une diététicienne aux manettes des menus et des tables de tri installées pour éviter les déchets et proposer du compost viennent parapher l'œuvre nîmoise.

Anthony Maurin

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