ANDUZE Baisse des contrats aidés : les associations dans la tourmente
Inquiètes de la réduction des contrats aidés décidée par le gouvernement, plusieurs associations d’Anduze et des environs se sont rassemblées pour évoquer les conséquences de cette mesure sur leurs actions.
Depuis l’annonce du gouvernement, le temps s’est arrêté dans de nombreuses associations. Celles réunies, ce vendredi, autour de la conseillère départementale Geneviève Blanc fonctionnent en grande partie grâce aux contrats aidés. Sans eux, elles ne sont plus en mesure de construire des projets et de préparer sereinement l’avenir. C’est le cas d’Aurélie Lagoute, directrice du centre d’accueil du Val de l’Hort, à Anduze. Parmi les quinze salariés que compte la structure, la moitié est employée en contrat aidé. « Aujourd’hui, tout le monde est inquiet. On ne sait pas où on va. Il faudra peut-être que l’on envisage de fermer pendant une période de l’année », explique-t-elle. L’avenir n’est pas plus radieux pour le centre de vacances Carrefour Béthanie, situé à Bagard et dirigé par Christophe Raetz : « Moi-même, j’ai commencé en contrat aidé », souligne-t-il. Sur les sept salariés, cinq bénéficient de ce type de contrat. « Leur réduction drastique impacte des postes clés, notamment dans l’animation. Nos budgets ne sont pas extensibles, nous avons besoin de ce dispositif pour fonctionner ! », poursuit-il.
Les conséquences sont les mêmes pour le secteur culturel « qui va inévitablement avoir recours à des intermittents alors qu’on nous dit qu’il y en a trop ! C’est une aberration », relève Alexandrine Bianco, présidente de l’association Arts vivants en Cévennes et salariée de la compagnie de cirque CirkVost. Quant à la possibilité d’embaucher un jeune en service civique, « ce n’est pas une solution car c’est quelqu’un qui va rester douze mois maximum et repartir », soupire Pierrette Lacombe, présidente de Télédraille, la webtélé des Cévennes. « Encore une fois, ajoute-t-elle, les décideurs sont loin du terrain et n’ont aucune idée des conséquences sur le territoire. »
Dans l’impasse, ces représentants associatifs souhaitent alerter l’opinion, mais surtout les élus. Lors du conseil départemental du 26 octobre, un vœu contre la suppression des contrats aidés était à l’ordre du jour. « Le député de notre circonscription Olivier Gaillard a voté contre, donc je ne pense pas que ce soit la bonne personne à interpeller », souligne Geneviève Blanc. « Mais quand on verra l'étendue des dégâts, je ne vois pas comment le gouvernement pourrait continuer à s’entêter », ajoute-t-elle. Pour l’heure, les associations n’ont d’autres choix que de subir.
Élodie Boschet
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