Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 01.12.2017 - florence-genestier - 2 min  - vu 714 fois

FAIT DU JOUR Une charte nationale pour le futur écoquartier du Grau-du-Roi

Sur la friche de l'ex-camping des Pins, seule parcelle encore constructible en centre-ville, l'architecte catalan Joan Busquets va construire un quartier du XXIe siècle. L'occasion pour la station balnéaire de repenser à terme sa circulation. L'architecte rêve d'une ville plus fluide
L'architecte catalan explique sa démarche aux élus locaux et au Préfet du Gard.

La guest-star, la vraie vedette de la charte ce ne sont pas les hommes de pouvoir habituels, Préfet ou premier magistrat. Place au créatif. Pour la deuxième charte écoquartier gardoise signée, après celle du quartier nîmois Hoche, c'est Joan Busquets qui capte les regards ce mercredi au Grau-du-Roi. Devant la maquette du futur écoquartier qui s'étalera dans l'ancien domaine du camping des Pins, l'architecte catalan donne des dernières explications, en feuilletant à vitesse grand V les plans. Car la dimension du projet repose en grande partie sur sa personnalité. L'homme qui a repensé des quartiers entiers de Toulouse et de Barcelone s'attaque donc à une ville balnéaire, encore trop engorgée par la circulation automobile à son goût. Au centre de la ville rose, il a créé de larges allées jardins; propices à la balade. Le propre des créatifs de la trempe de M. Busquets, c'est d'entraîner chacun dans la ville de demain.

Le label écoquartier est un label national exigeant, qui s'obtient en quatre étapes : projet, chantier, livraison et confirmation. Toutes les phases doivent respecter des engagements en matière de développement durable et de solidarité. La signature de la charte est la première étape. L'écoquartier doit être exemplaire et notamment en matière de participation citoyenne, de transition écologique.

L'ancien camping des Pins représente le dernier terrain constructible en cœur de ville suite à la sortie en 2015 du statut d’indivision qui bloquait les possibilités d’aménagement. Défis à relever :  récupérer le paysage avec la double façade à la mer et aux étangs, libérer la ville du transit automobile, faire du Grau du Roi une ville plus agréable mais également créer une nouvelle harmonie entre la ville historique et les nouveaux quartiers. Faciliter la circulation et les modes de déplacement doux, repenser l'ouverture des voies. "Il ne faut pas faire d'un écoquartier, aussi joli et agréable qu'il soit, une île ou un ghetto. Il faut le lier au canal, à la mer." Bref, l'ouvrir. L'architecte aimerait aussi profiter de l'écoquartier pour repenser l'entrée de ville, difficile ou encore le quartier de la gare et des Arènes. Comme pour le maire du Grau-du-Roi, la création de ce nouveau quartier se veut expérimentale et innovante. C'est aussi pour le projet l'occasion d'une mise en réseau de compétences urbanistiques de nombreux acteurs.
L'écoquartier méditerranéen pourra contenir à terme douze ilots de logements, dont trois privés mais le nombre final n'est pas encore arrêté et pourra varier dans les vingts ans à venir. Au-delà de l'aménagement et de la démarche, Joan Busquets pense aussi cet écoquartier comme la possibilité pour la cité graulenne de monter en gamme, de repenser la circulation dans l'ensemble de la ville.
Cette signature de charte, que Robert Crauste, le maire du Grau-du-Roi n'a pas hésité à qualifier "d'historique" n'est finalement que la première étape d'un processus long, exigeant et sans doute dynamisant pour la cité.
florence.genestier@objectifgard.com
 

Ecoquartier Universitaire Hoche à Nîmes

Florence Genestier

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