GARD Budget, dette, emprunt, économie : Nîmes Métropole prépare son budget 2018
À la communauté d'agglomération, lundi soir prochain, on va parler d'argent, de budgets, de dettes et d'emprunts. Avant-propos...
L'argent, celui qu'on emprunte, qu'on dépense, que l'on doit, et celui qu'on va investir, va encore être au coeur des débats et ce n'est une surprise pour personne. Cette fois les discussions, car il y en aura sûrement, auront trait à l'eau, aux transports, aux ordures ménagères... Revue de détail.
Concernant la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, dans un souci d'harmonisation, dès l'an prochain sur les communes adhérentes un taux égal sera imposé qui équivaudra à une baisse de 7,7% pour l'ensemble.
Après avoir déjà récupéré les compétences des ZAE (Zone d'activité économique), et en dépit d'une baisse d'un million d'euros des subventions de l'État, la communauté va devoir, en janvier 2019, gérer la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI). Cette nouvelle compétence donnera lieu à la création d'un budget dédié même si sur les feuilles d'imposition apparaît déjà une ligne concernant ledit GEMAPI. Mais alors que Nîmes métropole cumule déjà une dette qui avoisine 48 millions, il faudra encore avoir recours à l'emprunt pour faire fonctionner un GEMAPI qui "nécessite de nouveaux investissements", selon le président de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud, qui prône dans le même temps de "ne pas augmenter les impôts afin de ne pas accentuer la pression fiscale sur les foyers."
Une nouvelle délégation de service public transport
Le même ne sait pourtant encore pas à l'heure actuelle si la communauté d'agglomération devra ou non, comme le prévoit l'État, avoir recours à une taxe légale qui peut atteindre 40 euros par an par habitants pour financer ce poste. "Si nous y sommes contraints, il faudra trouver à faire baisser ailleurs la part de contribution des administrés", affirme l'homme fort de la communauté. Les économies envisagées pourraient découler de la baisse du prix de l'eau concomitante avec, en 2019, la fin du contrat signé avec la SAUR...
Ce qui est sûr, c'est que 24 millions devront être emprunté pour le GEMAPI. Auxquels s'ajoutent 21 millions à la rubrique "transport" pour le financement pour la ligne T2. Ce qui, peu ou prou, fait 45 millions que le président Lachaud assure pouvoir financer sans trop de tracas. "En regard de nos capacités de remboursement et de la période d'étalement de la dette, nous sommes en deçà du taux d'endettement maximum préconisé. Nous avons renégocié l'emprunt hyper toxique que nous avions en cours. Cela nous a coûté 22 millions mais nous sommes "clean" même ça a fait augmenter ponctuellement la dette", explique-t-il.
Avant de poursuivre : "Nous allons faire des économies non négligeables sur les transports. Nous avons dénoncé notre contrat avec Kéolis. Nous n'aurons aucune indemnités de renonciation à régler et nous avons prévu d'intégrer dans la prochaine DSP un contrôle accru sur le fonctionnement. Il est par exemple spécifié que le prochain délégataire ne pourra plus faire appel à la sous-traitance, ce qui posait problème..."
Création d'une commission de contrôle financière
Selon Yvan Lachaud, la nouvelle délégation de service public (DSP) fera économiser "entre 8 et 10 millions d'euros par an à Nîmes Métropole" à prestation égale... La nouvelle DSP courra pour cinq ans à partir de janvier 2019. Et pour vérifier que tout ça est bien dans les clous, le président UDI de l'agglomération a annoncé la création d'une commission de contrôle financier des DSP où tous les groupes politiques seront représentés et invités à étudier dans le détail leur contenu.
Un parc à thème à Magna porta ?
Sans lien avec ce que supra, si ce n'est...l'argent, on reparle avec insistance de la construction d'un parc touristique de loisir sur le thème de la Romanité sur le site de Magna Porta. Une étude faisabilité est en cours et un rapprochement a été opéré avec la Compagnie des Alpes, un opérateur spécialisé déjà propriétaire du parc Astérix de Plailly (Oise) et numéro 1 mondial des stations de ski, "vivement intéressé" par le projet gardois. S'il devait aboutir, ce projet, prévu sur le territoire de la commune de Redessan, ne devrait pas sortir de terre avant l'horizon 2022... Attendre et voir...
Philippe GAVILLET de PENEY
philippe@objectifgard.com
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