Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.12.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 3182 fois

FAIT DU JOUR Le CHU Carémeau a cinq ans pour faire sa mue...

Dans le cadre de son projet d'établissement 2017-2021, le Centre hospitalier universitaire nîmois va engager de profondes réformes. Douze projets et dix grands objectifs ont été dévoilés...
Le Centre hospitalier universitaire Nîmois est engagé dans une profonde mutation (Photo : CHU)

Ce projet est celui de toute la communauté hospitalière du CHU qui compte 5 600 employés dont 1 327 médecins, étudiants et internes. Dévoilé mardi au terme de plusieurs mois de réflexion et d'analyse en présence du président du Conseil de surveillance du CHU et maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, du président de la Commission médicale d'établissement, le professeur Jean-Emmanuel de la Coussaye, et de la directrice générale, Martine Ladoucette, il va être décliné en douze volets et dix objectifs.

En compendium, on retiendra que les usagers seront placés au coeur des préoccupations : "Nous aspirons à rendre les patients acteurs", entame la directrice. "Ça doit se décliner de différentes manières. Il faudra personnaliser les parcours patients, améliorer l’accueil, organiser la sortie dès la consultation ou l’entrée, et améliorer les coordinations avec l’aval."  Pour ce faire, des bornes interactives ont été placées dans l'établissement et permettront aux usagers d'exprimer leur avis sur la qualité de leur prise en charge au sein de l'établissement et à faire remonter les informations en vue d'ajustements futurs.

L'un des deux scanners interventionnels installés au CHU en 2016 (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Dans l'hôpital nîmois, récemment distingué au plan national pour le mise en place d'une "check-list patient", les chambres individuelles seront privilégiées. Plus généralement, les usagers, notamment à travers les associations, seront associés à la vie de l’établissement par des rencontres régulières, des séminaires, des journées d’échanges. Un soin particulier sera mis dans l'élaboration et le contenu des repas. Un plan d'action sera mis en place pour tenter de désengorger les urgences. Un service de conciergerie sera mis en place au sein de l'hôpital à l'usage des patients mais aussi des employés, dont les horaires de travail ne sont pas toujours en phase avec ceux de l'ouverture des commerces... Si à l'hôpital, qui compile 80 000 journées de séjour par an pour les seuls services de médecine, de chirurgie et d'obstétrique, 40% des malades sont soignés en ambulatoire, c'est au contraire bientôt le travail de certains employés qui va se sédentariser !

en 2018, 25 000 euros pour l'hébergement hors hôpital

L'hôpital compte en effet avoir recours au télétravail à domicile, y compris pour certains personnels médicaux. Une manière innovante d'optimiser le temps de présence des employés à l'hôpital et de faire face à une augmentation importante de l'activité du CHU, qui affiche une progression d'environ 20% en quatre ans. Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, le projet décline aussi des mesures en direction de l’amélioration du bien-être et des conditions de travail du personnel, invité par ailleurs à tout mettre en oeuvre pour que les nouveaux arrivants soient bien intégrés. Très attendue, la nouvelle crèche sera inaugurée l'an prochain.

L'installation IRM (imagerie par résonance magnétique) dédiée aux patients externes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Enfin, par la voix de sa directrice, l'établissement à fait savoir qu'il comptait inciter le personnel au co-voiturage. Une façon pour le moins originale de pallier le manque criant de places de parking... "Nous avons procédé à une étude interne qui démontre que nous pourrions économiser environ 30% de places", évoque Martine Ladoucette, qui dispose sûrement d'une place réservée et ne dévoile pas comment les employés vont s'y prendre...

Le Professeur de la Coussaye est le président de la commission médicale d'établissement (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Last but not least (dernier mais pas le moindre), début 2018, l'hébergement des personnes ne nécessitant pas une hospitalisation dans la Maison des enfants, qui accueillait jusqu'alors les parents d'enfants hospitalisés, sera mis en place à titre expérimental avec un budget de 25 000 euros entièrement financé par l'hôpital à hauteur de 500 nuits par an. "Jusqu'alors ni la Sécurité sociale, ni les organismes de santé complémentaires ne veulent s'engager financièrement dans ce projet. Le restant à charge pour l'usager, bien que modique, sera de 30 euros que tout le monde n'est pas prêt à dépenser...", souligne Martine Ladoucette.

Un pôle Neurosciences

L’activité de neurochirurgie soumise à autorisation a été accordée à un Groupement de coopération sanitaire associant le CHU et l’Hôpital privé Les Franciscaines. Ce projet novateur de coopération a amené les deux partenaires à s’accorder pour regrouper, sur un seul et même site, l’activité soumise à autorisation. Dans ce contexte, le CHU a engagé une opération de construction d’un nouveau bâtiment, destiné à accueillir également son service de Neurologie. Ce nouveau bâtiment, construit à l’entrée du campus hospitalo-universitaire Carémeau, sera raccordé directement au plateau technique central, tout en disposant, en son sein, de ses propres locaux médico-techniques (blocs opératoires). Le coût, toutes dépenses confondues (TDC), de cette opération est de 18 M€. Le bâtiment sera mis en service au dernier trimestre de l’année 2018.

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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