Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.12.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 769 fois

FOURNIER-LACHAUD Divorcés en mairie, mais toujours mariés à l’Agglo

La rupture à la Ville entre Républicains et Centristes ne s’est pas propagée à l’Agglo. Face à la pression des républicains des autres communes, l’UPNM a voté le budget 2018. Une approbation toutefois critique.
Le président UDI de Nîmes Métropole au côté de son vice-président aux finances, Maurice Gaillard. En 2018, le budget de l'Agglo devrait s’établir à 396 M€ contre 326M en 2017. À noter une hausse des investissements, prévus à hauteur de 126M contre 82M en 2017. (Photo : Coralie Mollaret)

Si à Nîmes la rupture est consommée, à l’Agglo le couple Lachaud-Fournier sauve les apparences… Hier, le budget 2018 de Nîmes Métropole est passé comme une lettre à la poste. Pourtant, après le divorce Fournier-Lachaud il y a quelques semaines en mairie, le suspense dominait à l’agglomération. Les élus de l'UPNM* allaient-ils voter contre le budget et se mettre en dehors de la majorité ? 

Division des troupes LR 

À l’agglomération, l’affaire n’est pas simple pour la droite. « Au départ, le maire de Nîmes voulait qu’on vote contre… Mais face au refus de plusieurs élus du groupe, ils ont reculé » explique l’un d’entre eux.

Certains ont même envisagé de scinder le groupe en deux. D’un côté, les élus nîmois ou proches du maire de Nîmes et de l’autre, les élus des villages plutôt satisfaits de la politique d’Yvan Lachaud, notamment sur l’attribution des fonds de concours. « Il faut les comprendre, Yvan Lachaud sort le chéquier pour payer tout un tas d’équipements… » poursuit une autre de nos sources. D’ailleurs en 2018, ces alléchantes subventions connaîtront « une augmentation historique » pour atteindre les 10M€.

Entre les républicains, la question d'une rupture a été renvoyée à plus tard. Après un discours qui a donné quelques sueurs froides, le groupe UPNM a approuvé l’exercice. Une approbation critique développée par le maire de Générac et conseiller régional LR, Frédéric Touzellier*. 

Haro sur la dette 

L'élu veut tirer « la sonnette d’alarme » sur « la hausse des dépenses de personnel de 7% » : « Sont-elles vraiment dues à la prise de compétences GEMAPI* ? ». À l'instar de la gauche, la dette est dans le viseur : « Hors emprunt GEMAPI, elle augmente de 94M€ ! Ce qui amènera une dette de 2018 à 421M€ (contre 297M en 2017) ! L’État pourrait regarder de très près notre collectivité et la mettre sous tutelle si nous ne sommes pas vigilant ! »

Le vice-président aux finances Maurice Gaillard répond aux attaques : « pour la dette, nous sommes dans les clous de la règle d’or imposée par l’État avec une capacité de désendettement de 10,8 années.» Pantois, le président Lachaud y va aussi de ses « remarques » : « Nous sommes bien obligés d’investir dans le domaine de l’eau, de l’assainissement ou des transports… Comment fait-on la T2 qui est à la charge totale de l’Agglo ? C’est 100M et Nîmes ne veut pas participer !» Et vu l'ambiance, ce n'est pas prêt de changer...

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Et aussi :

Une partie de la gauche et le FN votent contre. Une partie de l'opposition a voté contre l'exercice 2018 (Françoise Dumas et Bernard Clément se sont abstenus). La communiste Sylvette Fayet a épinglé : « l’épargne nette qui diminue tous les ans » et « la dette à la hausse devenue dangereuse. » Selon la Nîmoise « les emprunts financent des investissements qui n’auront pas de retour positif sur la collectivité ! Comme la gare TGV de Manduel, sa zone d’activité économique ou la T2…  Seul l’hôtel communautaire sera positif puisqu’il permettra à l’agglomération de résilier des baux. »

*Union Pour Nîmes Métropole : groupe dans lequel siège le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Avec le groupe Centristes et Indépendants et IEC, les Républicains constituent la majorité à Nîmes Métropole, derrière le président UDI, Yvan Lachaud.  

*En l’absence du président de groupe de l’UPNM, le maire de Générac et conseiller régional LR, Frédéric Touzellier, a pris la parole.

*GEMAPI : Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations. La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique crée une compétence ciblée et obligatoire relative à la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations, et l'attribue aux groupements de communes.

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio