"Au secours, au secours". C'est un homme qui habite au quartier du Bois des Espeisses, sur les hauteurs de Nîmes, dans la garrigue, qui a appelé la police, jeudi vers 4h du matin. Il a entendu des appels de détresse dans la rue. Une patrouille de police se déplace immédiatement, les fonctionnaires entendent eux aussi les appels à l'aide lorsqu'ils arrivent sur les lieux. Ils délivrent, un homme et une femme qui étaient enfermés dans un fourgon. Et là, le trentenaire "séquestré" va détailler un scénario rocambolesque. Il explique devant des policiers dubitatifs qu'ils ont été braqués quelques minutes plus tôt par un homme armé... Un individu qui serait parti avec quelques dizaines d'euros. Un agresseur qui aurait ensuite enfermé le couple dans le fourgon appartenant à la victime. Sans clef et dans le noir, ce dernier et sa compagne n'ont pas pu ouvrir de l'intérieur. Entendu plus tard dans la journée de jeudi par les enquêteurs, le duo a livré une toute autre version et a avoué son "gros" mensonge. En fait, il s'agirait d'un couple illégitime qui s'est retrouvé involontairement enfermé dans le fourgon. L'homme a perdu ses clefs et le véhicule ne s'ouvrait pas de l'intérieur. Après une petit moment coquin et pris au piège de la serrure récalcitrante, ils ont donc inventé le braquage et la séquestration. Un scénario qui n'a pas faire rire la justice, puisque le parquet de Nîmes a décidé de traduire les amants devant le tribunal correctionnel de Nîmes. " Ils seront poursuivis pour dénonciation mensongère d'un crime ou d'un délit", affirme le procureur-adjoint Stanislas Vallat.

B.DLC