AU PALAIS Il sort du commissariat d'Alès et retourne voler aussi sec
Le 11 novembre dernier, Nassim a fait très fort. Vers 11h du matin, il vole deux parfums à la boutique Sephora dans le centre-ville d'Alès. Le vigile du magasin repère son petit manège et tente de l'attraper mais Nassim prend la fuite dans les rues du centre. C'est finalement un policier municipal qui réussit à l'interpeller au niveau de la place Henri Barbusse.
Le jeune homme de 26 ans est emmené au poste de police et relâché à 16h30. Mais moins d'une demi heure après, il vole un autre parfum, à Marionnaud cette fois ! Le délinquant n'est pas immédiatement interpellé. Il le sera le lendemain, à son domicile, suite à un coup de téléphone de sa mère, apeurée et violentée à plusieurs reprises, qui appellera à l'aide. Cette dernière s'est vue prescrire 8 jours d'ITT pour les coups qu'elle a reçus au visage et sur le corps. Si Nassim a commis les vols et les violences, c'est à cause de la drogue, explique-t-il à la présidente Amandine Abegg du tribunal correctionnel d'Alès.
- J'étais en manque, j'étais pas bien, regrette Nassim d'une voix fluette. J'aurais jamais dû la frapper.
Quant aux vols et aux menaces de "kalacher" le policier municipal qui l'a interpellé, il s'en souvient vaguement :
- C'est que des mots mais je regrette. Je veux me soigner à l'extérieur. Je m'adapterais à toutes vos dispositions pour me faire soigner parce que la prison ça ne se passe pas bien, je ne supporte pas.
Il se tourne alors vers sa mère, assise dans la salle :
- Maman, je t'aime. Je te jure sur la vie de ma euh..., de mon père que je ne recommencerai plus.
Celle-ci se lève :
- Mon fils, c'était un agneau, c'est la drogue qui l'a changé. Chaque jour, je me demande si le lendemain je vais le retrouver vivante, raconte la maman très émue.
La substitut du procureur, Mélodie Fabre, tient compte de la volonté de s'en sortir du prévenu et requiert une peine mixte : 15 mois de prison dont 12 avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, ainsi qu'une injonction de soin. Un réquisitoire suivi en grande partie par le tribunal qui a toutefois tenu compte des arguments de Maître Karim Derbal, l'avocat de Nassim, en supprimant la partie ferme de la peine. Nassim repart donc libre, mais avec 15 mois de prison avec sursis, la mise à l'épreuve pendant deux ans, l'injonction thérapeutique et une amende de 150€ à verser au policier municipal.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com
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