Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.01.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 860 fois

ALÈS Des maraudes pour un hiver moins rude

Distribution des repas chaud par les bénévoles de la Croix Rouge. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Du 1er novembre au 31 mars, chaque soir de la semaine, le Samu social de la Croix Rouge effectue ses maraudes pour offrir un repas chaud aux sans-abri et aux personnes dans le besoin. A Alès, entre 70 et 80 dîners sont servis quotidiennement.

Il est un peu plus de 19h. Comme tous les soirs, du lundi au vendredi*, le camion de la Croix Rouge commence sa tournée au niveau du parking inférieur du Gardon. Le moteur s’arrête, les bénévoles passent à l’arrière du véhicule et se préparent à servir les premiers repas. Petit à petit, les sans-abri s’approchent. Chiens en laisse, certains s’assoient sur le sol pour boire leur potage tant qu’il est chaud et manger leur plat de résistance, dans la convivialité et la bonne humeur. « Nous sommes l’une des seules villes de France à distribuer des plats chauds dans la rue », souligne Zénon, bénévole de longue date. « Vous savez, poursuit-il, ce n’est pas facile de mobiliser entre cinq à dix personnes chaque jour. Mais une fois que nous avons accompli notre mission, c’est très gratifiant. »

Après les bords du Gardon, direction La Poste, la cathédrale, Clavières et l’église de Rochebelle. « Et puis on repart pour un second tour afin de servir ceux qui n’étaient pas là au premier passage, mais aussi pour échanger », explique l’une des bénévoles. Ce jeudi soir, les sans-abri ont pu discuter avec le sous-préfet d’Alès Olivier Delcayrou, qui s’est joint à la maraude. À Alès, l’État finance le dispositif d’urgence hivernale à hauteur de 756 000 euros par an et veille à la bonne prise en charge des personnes en difficultés. Sonia Wisniewski, présidente de l’Unité locale de la Croix Rouge, se veut rassurante : « Nos onze place d’hébergement sont toutes occupées mais la place d’urgence que nous gardons n’est quasiment jamais prise. Ceux qui ne dorment pas chez nous ont un squat ou souhaitent rester dehors. Mais il faut bien savoir que quelqu’un qui a envie d’être hébergé a une solution** ! » D’ici peu, le centre d’hébergement d’urgence et les équipes de la Croix Rouge vont déménager au sein de l’Institut médico-éducatif (IME) de Rochebelle, dans des locaux beaucoup moins vétustes.

Élodie Boschet

*Des colis supplémentaires sont distribués le vendredi soir pour les repas du week-end.

**D’autres solutions d’hébergements sont proposées par La Clède à Alès (28 places), le Service d’entraide protestant à La Grand’Combe (10 places), l’association La Gerbe à Lézan (6 places).

Elodie Boschet

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