Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 15.01.2018 - veronique-palomar - 2 min  - vu 666 fois

NÎMES Blocage de la Maison d'arrêt

Ce matin de 6h00 à 10h00, à l'appel de l'intersyndicale FO pénitentiaire et de L' UFAP, les manifestants ont bloqué les entrées et sorties de la prison.
Dès 6 heures ce matin, la prison de Nîmes était bloquée par une cinquantaine de personnes

Jeudi dernier, un détenu islamiste de la maison d'arrêt de Verdin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais a agressé violemment trois détenus avec un couteau et des ciseaux. En réaction, les syndicats pénitentiaires ont bloqué les prisons ce matin dans toute la France.

À Nîmes, ils étaient une cinquantaine à avoir répondu à l'appel. La même opération se répétera demain matin.

"La prison a beaucoup changé depuis dix ans"

Patrick Urli secrétaire local FO et Émile Ruiz représentant de l'UFAP, tous deux employés pénitentiaires

Les surveillants on vu leurs conditions de travail se dégrader considérablement ces dix dernières années. Aujourd'hui, ils ne se sentent plus en sécurité dans l'exercice de leur métier. Ils y voient une juxtaposition de causes comme en témoignent les deux représentants syndicaux. "Aujourd'hui, , non seulement les prisons sont surpeuplées mais nous y recevons une population à la fois extrêmement dangereuse et nombreuse", résument les deux hommes.

Face à ces deux facteurs, rien n'est, selon eux, véritablement mis en œuvre. "Des personnes détenues pour apologie du terrorisme sont mélangées à des détenus de droit commun, ce qui en plus constitue un véritable vivier pour la radicalisation. De plus, face à des gens dangereux nous n'avons aucune protection, ni chien de défense, ni taser, comme cela existe dans d'autres pays", soulignent-ils. Et d'ajouter, "plus personne ne se sent en sécurité, même les surveillantes du quartier des femmes…" L'agression de Verdin-le-Vieil est donc le déclencheur d'une colère qui n'est pas nouvelle, faisant écho à des problèmes maintes fois évoqués.

Le mouvement se poursuit

Aujourd'hui, le personnel pénitentiaire veut non seulement être écouté mais demande des mesures concrètes et promet de "durcir le mouvement" si l'immobilisme perdure. Demain des volontaires en repos (les employés pénitentiaires n'ayant pas le droit de grève, ce sont ceux qui ne travaillent pas qui manifestent, Ndlr) bloqueront l'entrée de la maison aux même heures qu'aujourd'hui avec la volonté de ne pas se contenter de promesses.

Véronique PALOMAR

Véronique Palomar

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