Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 17.01.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 377 fois

ALÈS La rentrée « en bonne santé » du Conseil des prud’hommes

Michel Mirabel et Jean-François Corbières. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Ce mardi, le Palais de justice d'Alès accueillait la traditionnelle audience solennelle de rentrée du conseil des prud'hommes. Le bilan de l’année écoulée et les perspectives 2018 ont été présentés.

« À Alès, la justice prud’homale montre des signes de bonne santé », assure Sébastien Sider, le vice-procureur de la République. Le président sortant Jean-François Corbière n’emploiera pas les mêmes termes mais reconnaît « qu’à Alès, la prud’homie fonctionne bien. » Une réussite que le président sortant attribue au nombre de départages des affaires « qui recule de 17 à 11, le signe que les sections, dans leur formation collégiale paritaire, ont su trouver des solutions aux litiges qui leur ont été soumis. » Dans son discours, Jean-François Corbière évoque également une « certaine stabilité » de l’activité avec 162 affaires nouvelles contre 163 l’année dernière.

En revanche, il déplore un nombre « encore trop important » de demandes de renvoi et vise directement les robes-noires : « Je suis au regret de constater une certaine désinvolture de la part d’avocats qui, alors que la demande de renvoi doit être plaidée, se font substituer par des confrères (…) Vous comprendrez, monsieur le Bâtonnier, que nous soyons irrités de venir pour des audiences où sont inscrites plusieurs affaires et que nous repartions après une audience blanche sans que les avocats en charge des dossiers ne se présentent. » Dans la salle, c’est au tour des avocats d’être irrités mais le bâtonnier Michel Allheilig encaisse avec philosophie : « Ces critiques, que l’on qualifiera d’usage ne sont pas de nature à assombrir nos relations. »

Pour clore cette rentrée, Michel Mirabel, le nouveau président, revient sur les évolutions intervenues dans le Code du travail : « La loi Travail en 2016 avait déjà bien fait régresser les droits des salariés, mais l’année 2017 a encore plus enfoncé le clou avec les ordonnances Macron. » Ses inquiétudes portent notamment sur les « ruptures conventionnelles collectives qui suppriment le droit, pour un salarié, de contester son licenciement. C’est un recul historique. » Enfin, côté perspectives locales, 2018 est marquée par l’installation de 23 nouveaux conseillers – sur 34 au total – dont 21 qui ont déjà prêté serment la semaine dernière.

Elodie Boschet

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