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Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 18.01.2018 - florence-genestier - 3 min  - vu 1107 fois

PETITE CAMARGUE Katy Guyot a démissionné de la présidence du Pays Vidourle-Camargue

À la veille du premier conseil syndical du Pôle d'Équilibre Territorial et Rural (PETR) qui s'annonçait mouvementé politiquement, la présidente de l'ancien Pays a rendu son mandat.
Une conférence de presse nîmoise pour la vauverdoise, la veille du premier conseil syndical de PETR.

Une conférence de presse expresse avait lieu ce jeudi midi, la veille du premier comité syndical du Pôle d’Équilibre Territorial et rural de Camargue.

À l'ordre du jour, la désignation de l’exécutif de la nouvelle entité réunissant les quatre intercommunalités camarguaises et gardoises : Pays de Sommières, Rhony Vistre-Vidourle, Terre de Camargue et Petite Camargue. Katy Guyot vient de démissionner de ses fonctions de présidente de feu le Pays Vidourle-Camargue qu'elle présidait depuis le 22 juin 2015. Non pas parce qu'elle a cédé aux aimables pressions des quatre présidents de communautés des Communes qui composent le PETR nouveau. Loin de là. Dans les statuts, elle aurait pu, si elle avait voulu, l'existence du PETR étant entérinée, rester aux manettes de l'ancienne entité jusqu'au vote du budget, au printemps.

Et empêcher ainsi toute nouvelle désignation de grand chef pour le nouveau pôle ? Depuis un mois, les esprits s'échauffaient dans les quatre délégations. Mécontents de savoir que c'était encore à l'ancienne présidente de l'ex-Pays d'assurer l'organisation de la première réunion, les présidents ont multiplié les courriers et les démarches auprès de leurs élus et de la Préfecture pour contester sa marge de manœuvre. Jusqu'à vouloir faire trancher en référé le tribunal administratif pour interdire ce premier conseil syndical. Ce qui a été sans effet aucun. "L'élection de l’exécutif" prévue à l'ordre du jour ne leur semblant pas assez précise, ils exigeaient que soit reformulées les élections successives du président et des vice-présidents.

Le bras de fer a fini par lasser l'ancienne candidate aux législatives. "J'ai eu des retours de plusieurs élus qui avaient reçu des appels pour signer un courrier demandant ma démission. Ils ne souhaitaient pas se mettre en porte-à-faux avec leur président de Communauté de communes mais trouvaient la manière cavalière à mon égard. On les faisait entrer dans un combat politique qui ne les concernait pas dont ils auraient eu à assumer les conséquences. Travailler dans ces conditions devenait impossible", raconte la première adjointe de Vauvert, qui n'hésite pas à employer le terme "harcèlement moral' pour définir les pressions reçues et ajoutées. Non pas qu'elle n'avait pas envie de poursuivre sa mission, qu'elle a toujours voulu "constructive et au service des projets de son territoire". Mais pas en milieu hostile et elle n'avait visiblement pas envie d'aller glaner, stratégiquement et politiquement, un à un les votes en sa faveur si elle souhaitait la présidence. C'était possible mais très compliqué.

Son ancien suppléant aux législatives de 2012, Pierre Martinez, président du Pays de Sommières, serait intéressé pour présider le PETR. Le résultat d'un accord tacite pris, paraît-il, entre les quatre présidents de Communautés dès l'évocation du PETR, voilà un an et demi. Si, pour la première fois de sa carrière, l'élue explique avoir ressenti un "certain machisme" dans son éviction du jeu, elle a déjà déploré l'absence de débat en Communauté de communes de Petite Camargue. "Le PETR ne surgit pas ex-nihilo. Il s'agit d'une continuité d'actions avec le Pays. Le Pays a toujours été un espace apaisé pour porter des projets de développement de territoire. On voyait d'ailleurs peu les présidents aux réunions de travail. Notre territoire n'est pas riche. Il a besoin d'élus qui se projettent dans l'avenir."

Fière du bilan du pays Vidourle-Camargue, la présidente sortante a écrit aux élus délégués du nouveau PETR pour rétablir quelques vérités. "On a raconté par exemple que tous les crédits étaient plutôt destinés au sud du Pays, sur mon territoire d'élection...", soupire-t-elle. Le premier conseil syndical s'annonce toujours un peu mouvementé, mais du fait de sa démission, moins que prévu. Et sans doute moins boycotté.

Florence Genestier

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