La quatrième étape de la 48ème édition sera cette fois encore le Grand prix Laudun-Chusclan Vignerons.

Seul le départ change

Une étape de 153 kilomètres entre Chusclan et Laudun, comme l’année dernière : « c’est le même parcours, la même épreuve la même distance que l’année dernière », présente l’organisateur de la course Roland Fangille. L’Étoile se plie donc à l’adage qui veut qu’on ne change pas une équipe, ni une course, qui gagne. « On a eu beaucoup de monde l’année dernière, et on en attend au moins autant », affirme le premier adjoint au maire de Chusclan Bernard Charmasson.

Et si l’étape sera identique, son départ sera cette fois donné « au coeur du village, entre la mairie et l’église, ça aura un peu l’air d’une classique », annonce l’élu. L’année dernière, le départ avait été donné à l’extérieur du vieux village, à la cave coopérative. Les coureurs seront présents le jour de l’étape dès 11 heures, et le village sera partiellement bloqué de 7 heures à 14 heures. « Le départ sera donné entre 12h30 et 13 heures. Les coureurs quitteront le village par le centre », explique Bernard Charmasson.

Le parcours les verra ensuite passer par le hameau de l’Ardoise, puis Saint-laurent-des-Arbres, Lirac, Tavel, Saint-Victor-la-Coste, le centre de Laudun ou encore Orsan, avec une arrivée comme d’habitude au mur de Laudun, « le petit Alpe-d’Huez de la région », estime Bernard Charmasson. Il est vrai que la côte finale représente un vrai défi pour les grimpeurs.

18 équipes de 7 coureurs chacune, dont 9 équipes françaises, seront au départ de la course. Et Roland Fangille dévoile son quinté de favoris : « Lilian Calmejane (Direct Energie), qui a gagné l’année dernière, revient pour gagner. Tony Gallopin (AG2R La Mondiale), qui a fait trois fois second au général sera un concurrent direct, comme Bryan Coquard (Vital Concept Cycling Club), Sylvain Chavanel (Direct Energie) ou Brice Feillu (Fortuneo Samsic). »

« Cette course valorise nos paysages, nos monuments et nos richesses »

Autant de grands noms de la discipline, pour une épreuve qui attire toujours autant les meilleures équipes. De quoi justifier une diffusion de l’épreuve en direct sur la Chaîne l’Equipe (canal 21 de la TNT). Mis à part la première étape du 31 janvier entre Bellegarde et Beaucaire, la chaîne diffusera toutes les étapes. Une nouveauté « qui n’a pas été facile à négocier », précise Roland Fangille, mais qui sera assurément un plus pour la notoriété de la course et du département.

« C’est une course qui valorise le département, souligne justement le vice-président du Conseil départemental (et maire démissionnaire de Laudun-l’Ardoise), Philippe Pecout. Cette course met en valeur nos paysages, nos monuments et nos richesses. Programmée dans un moment calme comme l’hiver, l’Étoile de Bessèges fait partie des manifestations qui attirent énormément de visiteurs, des locaux mais aussi des passionnés qui viennent d’ailleurs. »

Des amateurs de la petite reine qui pourront profiter d’animations au village départ, proposées notamment par les associations laudunoises et l’ardoisiennes. Quant au parrain de l’étape, « on avait annoncé Thomas Voeckler (vainqueur de l’épreuve en 2009, ndlr), mais finalement ce sera Jean-François Rodriguez et le Gardois Jean-Luc Garnier, annonce l’adjoint démissionnaire laudunois Serge Verdier, chargé de l’organisation de l’étape pour la commune depuis 2014. Ils seront intronisés tous les deux dans la Compagnie de la côte du Rhône Gardoise. »

De nombreux anciens coureurs seront également présents tout au long de la course, dont le légendaire Raymond Poulidor, fidèle parmi les fidèles de l’Étoile. Une Étoile de Bessèges qui résiste encore et toujours alors que de nombreuses courses équivalentes ont disparu lors des trente dernières années. Avec elle, c’est une vision du cyclisme, accessible et populaire, qui est perpétuée dans notre département. Pour combien de temps ? Roland Fangille le dit chaque année, « c’est de plus en plus difficile », et le resserrement des budgets des collectivités locales, indispensable soutien de l’épreuve, n’aide pas. « Il est important de continuer à soutenir cette manifestation, affirme Philippe Pecout, pour que l’aventure continue et aille au moins jusqu’au cinquantenaire. » C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com